Orgue et trompette, un duo magique
ORQUEVAUX
Depuis plusieurs années, l’association Orcivalys accueille le quatuor “Les Finlandia”, qui ont en commun, notamment, de faire partie de l’orchestre philharmonique d’Helsinki (Finlande). Gilles de l’Assomption, titulaire de l’orgue historique de Joinville, par ailleurs professeur de la classe d’orgue d’Orcivalys, a toujours accompagné le quatuor. Mais cette année, pour des raisons familiales, seul le trompettiste, Thomas Bugnot, a pu être présent. Avec Gilles de l’Assomption, ils ont dû remodeler le programme. Aussi, samedi 2 juillet, en l’église Saint-André, le public a-t-il été convié à un concert, tout simplement remarquable. Les deux instruments se mariaient à la perfection, entre autres, grâce au plaisir éprouvé à l’écoute du contraste ô combien agréable à l’oreille entre le son aigu de la trompette et les sons graves de l’orgue, un cadeau magnifique pour les mélomanes. Certains spectateurs fermaient les yeux pour mieux encore ressentir la musique.
Thomas a présenté les œuvres jouées. La musique classique a été à l’honneur. Le concert a débuté avec un concerto de Vivaldi (1678-1741) pour finir par la suite Walter music de Haendel (1702-1752). Les deux instrumentistes ont le plus souvent joué ensemble. Il y a eu, parfois, des solos.
Ovation
Justement, à un moment donné, Thomas est descendu dans la nef, face au public, pour interpréter une œuvre contemporaine, « Solus », composée dans les années 70 par Stanley Friedman, bien connu des trompettistes. « A ma connaissance, c’est vraiment la première pièce du répertoire pour trompette qui utilise presque tous les effets qu’on peut faire avec une trompette », a-t-il indiqué, fournissant des explications que seuls les initiés connaissaient, notamment sur les accessoires utilisés. A cette occasion, il a joué avec une trompette munie d’une petite coulisse de quelques centimètres, qui n’a certes rien à voir avec le trombone à coulisses. Ce type de trompette était inconnu de bon nombre de spectateurs.
Les deux hommes ont été ovationnés, en raison d’une maîtrise absolue de leurs instruments respectifs, mais aussi car ils ont relevé le défi de réaliser un répertoire initialement prévu, bien sûr pour trompette et orgue, mais également pour violons et violoncelle. On ne le répétera jamais assez, ce fut encore le cas dernièrement à Lafauche, c’est un vrai privilège de pouvoir écouter de la si grande musique dans un si petit village.