Ordures ménagères : le Smictom sud ouvert à un rapprochement avec le Sded52
Le Smictom sud devait s’exprimer, lundi 26 juin, sur le principe d’un rapprochement avec le Syndicat départemental d’énergie et des déchets. Si le vote s’est avéré serré, le principe a été validé et la commission de travail créée.
Le comité syndical du Syndicat mixte intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères Sud Haute-Marne (Smictom sud) s’est réuni lundi 26 juin à Chalindrey, avec un point d’importance à l’ordre du jour. En effet, Patrick Domec a ouvert cette séance avec la présentation du projet de rapprochement avec le Syndicat départemental d’énergie et des déchets (Sded 52). Un projet qui, par le fait, verrait disparaître le Smictom sud tel qu’il existe aujourd’hui.
« Avec la perte du Grand Langres, nous sommes passés de 48 000 habitants à 25 000. A cela s’ajoute la chute démographique que l’on estime à 180 à 200 habitants par an et aux charges salariales importantes. Pour l’heure nous sommes à l’équilibre et dégageons un excédent tout en apportant un service de proximité à un prix acceptable. Mais si cela continue, nous ne pourrons plus dégager cet excédent », a souligné Patrick Domec pour qui ce vote n’engagera le Smictom qu’à « une discussion de travail » avec le Sded.
« Nous souhaitons même une instance locale. »
« Nous avons trois ans pour nous préparer car, si elle se fait, la fusion ne pourra se faire qu’après les prochaines élections en 2026. Ce rapprochement permettra également une évolution aux salariés du Smictom sud, que nous avons consultés et qui ont tous été ravis à la perspective d’intégrer le Sded », a encore plaidé Patrick Domec. Et d’ajouter : « Bien sûr nous demanderons de conserver un site sur Chalindrey puisque nous avons acheté un bâtiment ; le maintien de la collecte en porte à porte et de la redevance incitative. Nous serons également vigilants sur la représentativité du Smictom sud dans les instances. Nous souhaitons même une instance locale. »
Une présentation qui n’a pas convaincu tous les représentants présents lundi soir, à l’image de Michel Marchiset, maire délégué de Montlandon. « Ce projet arrive un peu tôt. Nous avons une situation financière saine, nous avons travaillé pour garantir un service de proximité et mettre en place la redevance incitative. Pourquoi aller jusqu’à une fusion ? »
Laurent Aubertot, maire d’Aprey, s’est montré plutôt favorable à la discussion avec le Sded52. « Il me semble que l’on va dans le sens de l’histoire. Pour peser il faut prendre du poids. Aujourd’hui on décide si on veut discuter de cette fusion et nous aurons trois ans pour la faire, s’assurer qu’on ne se fera pas avoir. Actuellement, si on regarde la démographie, on est condamnés à discuter et rien ne nous empêchera de dire non si le contrat de mariage n’est pas bon. »
William Joffrain, maire de Valleroy, n’a pas plus été convaincu, bien au contraire : « Est-ce qu’on a besoin de discuter ? Pourquoi voir plus grand si cela fonctionne ? Nous ne sommes pas dans la présentation de projet de rapprochement, on votera la fin du Smictom ! » Alexandre Multon, maire de La Rochelle, s’est lui aussi dit « mitigé ». « Le Smictom marche bien et est déjà capable de travailler avec la Sded sans être marié. Si on n’a pas 51 % des parts, il sera facile de revenir sur le contrat en changeant les statuts… »
« Quand il ne nous reste que la collecte on ne pas ne pas discuter »
Autant d’arguments qui ont fait réagir Yves Vaillant, maire Bay-sur-Aube : « Nous avons bien travaillé, nous ne sommes pas au pied du mur, sauf que la question de la fusion s’est posée après le départ du Grand Langres. Le Sded à 95 % des compétences, la seule marge de manœuvre que nous avons ce sont les collectes. Je comprends toutes ces craintes, mais quand il ne nous reste que la collecte on ne pas ne pas discuter. »
Un vote à bulletins secrets a été organisé et sur les 34 votants, 18 ont validé le principe, 15 s’y sont opposés et un bulletin nul a été comptabilisé. Un résultat favorable qui a été suivi de la création d’une commission de travail à laquelle siègeront Bernard Chaudouet, Yves Vaillant (et Joël Demange, suppléant), pour la CCAVM ; Pierre Bastoul, Patrick Domec (et Patrick Breyer, suppléant) pour la CCSF et Lucien Delaître (Cyrille Aignelot, suppléant) pour la CCHVS).
Patricia Charmelot