Opération toit ouvert pour la piscine
Fermée depuis décembre pour des raisons de sécurité, au dam grandissant de Bourbonnais exaspérés, la piscine intercommunale va prochainement rouvrir ses portes, à toit ouvert pour cette saison estivale. Et avant les gros travaux de réhabilitations prévus.
L’agacement était pour le moins perceptible. Tant dans les rues bourbonnaises que sur les réseaux sociaux, où la communauté de communes des Savoir-Faire (CCSF) en prenait pour son grade. Le motif ? La fermeture persistante, depuis le 15 décembre 2021, de la piscine intercommunale. La raison semble pourtant légitime : « Nous avons un réel questionnement sur la sécurité des plaques isolantes de la toiture. Il y a un risque réel qu’elles tombent dans le bain, potentiellement sur les nageurs… », explique ainsi Eric Darbot, président de la CCSF.
Pour les Bourbonnais, mais aussi pour les associations utilisatrices de l’équipement, cette justification de sécurité n’est pas excusable. De gros travaux de réhabilitation de la toiture étaient prévus de longue date, et n’ont eu de cesse d’être repoussés (notamment parce que le futur pôle scolaire devait être priorisé). Face à la grogne, Eric Darbot et le maire de la cité thermale, André Noirot, ont décidé d’une réunion afin de trouver une solution. Sébastien Desry, président des Dauphins bourbonnais, ainsi que Victorine Thabourin et Sylviane Denis, respectivement présidente et secrétaire de l’Aquaclub bourbonnais, ont ainsi été reçus, vendredi 13 mai, dans les locaux de l’intercommunalité.
« La solution d’urgence est de rétracter le toit »
Une solution transitoire a ainsi pu être mise en place. « Nous avons décidé de permettre une réouverture la plus rapide possible, dans les prochaines semaines, en laissant la piscine ouverte, et avec des bâches pour les défauts d’étanchéité », a annoncé, en conclusion de la réunion, Eric Darbot. La piscine bénéficie, en effet, d’un toit rétractable. « La solution d’urgence est de rétracter le toit », a confirmé André Noirot, qui a obtenu l’assurance des services techniques intercommunaux que l’opération était possible.
Pour les associations, ce modus vivendi établi constitue un soulagement. « Nous sommes heureux d’avoir été conviés à cette réunion et de déterminer quelles sont les perspectives », s’est réjoui Sébastien Desry. Cette solution ne sera évidemment qu’un pis-aller, en attendant la réhabilitation qui devrait démarrer en fin d’année, pour 500 000 € TTC et permettra notamment l’installation d’un nouveau toit fixe.
Nicolas Corté