Les internes cibles d’une opération séduction
SANTÉ. Mardi 2 mai, les nouveaux internes du centre hospitalier de Saint-Dizier étaient reçus en mairie. L’occasion pour Quentin Brière de vanter les charmes de la cité bragarde, et pour les soignants en herbe de se familiariser avec la ville.
Les hôpitaux bragards ne sont pas en proie à la pénurie de main d’œuvre. C’est du moins ce que l’accueil des nouveaux internes, à la mairie, mardi 2 mai, laissait à penser. Ils étaient 17, dans la salle du conseil, autour de 9 h, à être reçus par Quentin Brière. « À vos âges, vous avez je l’espère un peu de temps pour découvrir la ville, sortir vous amuser en dehors de votre travail », a claironné le maire.
Les actes ont suivi les paroles, puisque la programme des internes était chargé. Après la petite cérémonie à l’hôtel de ville, en présence notamment du sous-préfet Laurent Guillemot, les soignants ont fait un tour de Saint-Dizier sous la houlette de l’office de tourisme. Ils ont ensuite déjeuné aux Halles, avant de retourner au centre hospitalier l’après-midi. Au soir, un pot d’arrivée était mis en place dans la rue de la Victoire.
Si tous n’étaient pas présents, ce sont 22 internes qui viennent renforcer les équipes soignantes à Saint-Dizier. Dans le détail : cinq à André-Breton, un en médecine de ville, et donc 16 à Geneviève-de-Gaulle-Anthonioz. « Cette promotion est très riche et diverse, de par leurs études et leur provenance », s’est satisfait Pascal Mokzan, directeur délégué des centres hospitaliers bragards.
Les urgences bien pourvues
L’arrivée de cinq internes aux urgences ravit Céline Ruhland, directrice des affaires médicales au Groupement hospitalier de territoire Cœur Grand Est : « C’est du jamais vu ! » Elle poursuit : « Les services pédiatrie – néonatalogie et gynécologie – obstétrique sont aussi très bien dotés, avec cinq internes, parce que notre maternité est de niveau 2B. » En d’autres termes, elle peut accueillir des bébés nés à partir de 32 semaines d’aménorrhée et dispose d’une unité de soins intensifs pour les nourrissons.
« Les internes appréhendent différents services, et nous souhaitons à terme qu’ils rejoignent l’équipe de praticiens de Saint-Dizier », s’avance Pascal Mokzan. Après six mois d’internat, les jeunes soignants se seront fait une idée de la vie bragarde et pourront choisir, ou non, de s’installer dans le nord Haute-Marne à l’avenir. Impossible d’anticiper leur choix, mais le fait que quatre internes soient originaires de Saint-Dizier ou de communes alentours permet l’espoir.
Muse, Micro-Folie, Ciné-Quai…
Pour ponctuer l’opération séduction, la Ville a remis aux 17 internes présents un tote bag avec des billets pour le Ciné-Quai, Muse, le projet Micro-Folie, ou encore un pass deux jours pour Musical’été. Mais avant de penser loisirs, les internes doivent renfiler la blouse. Il y a une liste de gardes à préparer.
Dorian Lacour