Médecine : opération séduction pour les étudiants
Comme l’an dernier, le Pays de Langres a organisé un week-end à destination des étudiants en médecine (première année d’internat) de la faculté de Dijon, pour leur montrer tous les atouts du territoire. Avec l’espoir, bien sûr, d’une installation future à la clef…
La pénurie médicale, en particulier en médecine générale, ne doit pas être une fatalité. L’an dernier, Le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays de Langres avait lancé une opération de séduction, avec un week-end de présentation et d’animations, tous frais payés, à destination des étudiants en médecine en voie de conclure leur cursus. L’objectif est évident : leur montrer les atouts, trop souvent insoupçonnés à l’extérieur, du territoire afin de les convaincre de s’y installer, en libéral ou en milieu hospitalier. L’année dernière n’avait pas été blanche : un étudiant avait ensuite, dans les mois suivants, franchi le Rubicon.
C’est pourquoi l’opération a été reconduite cette année. Deux étudiants en première année d’internat à la faculté de médecine de Dijon, ainsi qu’une récente diplômée en psychopédagogie, ont ainsi été accueillis tout au long de ce week-end des 24 et des 25 juin. Le PETR met donc à profit le succès obtenu l’an dernier, après des années de bataille, pour faire sauter les digues académiques et administratives et permettre au Pays de Langres d’être rattaché à la faculté de médecine de Dijon plutôt qu’à celle, bien plus lointaine (mais dans le Grand Est…) de Reims.
A la découverte des équipements en médecine
L’ensemble de la communauté médicale du territoire, c’est à saluer, a joué le jeu avec bonne humeur. Les centres hospitaliers de Langres et de Bourbonne-les-Bains, tout comme la clinique de La Compassion, ont accueilli la petite délégation, le personnel médical prenant le temps de leur montrer tous les aspects de l’établissement. Les deux maisons pluridsciplinaires de santé de Langres et de Bourbonne-les-Bains, avec des praticiens libéraux qui ont pris de leur temps sur le week-end, n’ont pas été en reste. Quelques séquences plus ludiques, pour illustrer les qualités du territoire, ont également été organisées, avec quelques activités à La Liez, une soirée à Médiégame, ou encore une présentation de l’entreprise langroise high-tech Codium.
« Le but est naturellement de valoriser nos atouts, nos structures et nos équipements », a souligné le Dr Véronique Midy, de Fayl-Billot, venue en voisine à Langres. Avec quel succès potentiel ? Actuellement en internat au service des urgences du CHU de Dijon, Inès, l’une des étudiantes, explique venir de Gray, en Haute-Saône, à la lisère du département. « Je souhaiterais m’installer en médecine générale en priorité à Gray, ou aux alentours. Le Pays de Langres, je ne ferme pas la porte, ce n’est pas loin de chez moi », explique-t-elle. C’est pourquoi elle s’est inscrite à cette visite.
Même topo du côté d’Hippolyte qui est, lui, originaire de Nogent, et s’y voit bien comme médecin généraliste dans un proche avenir. La cité de la cisellerie ne figure pas au sein du Pays de Langres mais en est, pour le moins, tout proche. Ce serait déjà un beau succès pour le département haut-marnais… Annabel Tordjman, enfin, a déjà un projet plus précis. Pour elle, ce sera Langres ou à proximité, afin de s’installer comme psychopédagogue : « C’est une branche de la psychothérapie qui concerne les rapports entre l’enfant et le milieu scolaire. Je suis là, par exemple, pour aider les élèves dyslexiques ou en situation de harcèlement scolaire, etc. ». Elle espère avoir son cabinet d’ici la fin de l’année.
N. C.