Opération plantation de haies à Humbercin
Samedi 27 janvier au matin, une vingtaine de personnes se sont rendues au hameau d’Humbercin, rattaché à la commune, pour planter deux haies de 200 m, sur les côtés nord-ouest et sud-est d’un terrain privé servant de pâture à des chevaux.
Cela chagrine, Didier, propriétaire du terrain, de voir de plus en plus de haies disparaître. Dans une optique d’être utile à la biodiversité, il a fait appel à la Fédération départementale des chasseurs (FDC52). Il souhaitait ainsi apporter un nouvel habitat aux nombreux insectes, oiseaux ou mammifères et proposer une flore diversifiée pour les abeilles installées non loin.
Julie D’Abzac, chargée de mission environnement à la FDC52, s’est occupée de son dossier. Cela fait maintenant 30 ans que la fédération des chasseurs intervient et tous les ans, ce sont 8 à 10 km de haies champêtres qui sont replantées dans tout le département.
Pour ce faire, la fédé finance le projet en partenariat avec d’autres financeurs (Conseil départemental, Fédération nationale des chasseurs ou encore OFB, Office français de la biodiversité). Elle demande aux propriétaires des terrains concernés (agriculteurs, chasseurs ou particuliers) de trouver de la main d’œuvre.
Ce samedi matin, c’est sous un magnifique soleil que l’opération a eu lieu. La Société de chasse de Blumeray a tenu à s’investir dans le projet, voulant montrer que la biodiversité est un sujet qui leur tient à cœur.
Ce sont deux haies mixtes qui ont été plantées avec des arbres de haut-jet pouvant atteindre 15 à 20 m de haut et des arbres de bas-jet, des arbustes de 2 à 3 m de haut. Plus d’une vingtaine d’essences différentes sont concernées par ce projet avec entre autres cornouillers, épines noires, épines vinettes, aubépines, rosiers ou groseillers, pour les arbustes. Pour les arbres de haut-jet, ce sont des fruitiers sauvages qui ont été plantés : pommiers, poiriers, merisiers mais aussi chênes.
Le choix des arbustes se fait en fonction des périodes de floraison différentes et donc des périodes de fructification s’étalant sur plusieurs mois. Cela permet d’apporter de la nourriture aux insectes et oiseaux sur une plus longue période. Quelques épineux au milieu de la haie permettent d’éviter que la dent du chevreuil, adorant les bourgeons, s’attaque à la haie.
Chaque haie est composée de deux lignes de plantations avec un arbre tous les 50 cm en quinconce et un gros arbre tous les cinq mètres. Ce sont donc 800 plants qui ont été mis en terre. Au vu de la qualité du sol sableux et riche, il faut compter environ cinq à six ans pour avoir une haie bien fournie et pour qu’elle soit entièrement fonctionnelle, il faut miser sur une dizaine d’années.
Ce projet est financé à moitié par le Conseil départemental et à moitié par la FDC52. Ils ont fourni les plants, la bâche en amidon biodégradable (en quatre à cinq ans environ) qui protège contre la pousse intempestive des herbes qui risquent d’étouffer les jeunes arbustes et apporte de l’humidité en été.
C’est autour d’une choucroute confectionnée par la boucherie Maupérin et offerte par la Société de chasse que l’opération s’est clôturée dans la bonne humeur.