Opération “classe vide” à l’école Pierre et Marie Curie de Chalindrey
Un groupe d’élèves perturbateurs dont certains en situation de handicap a créé des tensions au sein d’une classe de CM1-CM2 de l’école Pierre et Marie Curie de Chalindrey. Une opération classe vide a été organisée jeudi 23 novembre par les parents d’élèves.
Des pancartes accrochées sur les grilles de l’école Pierre et Marie Curie de Chalindrey, des parents d’élèves qui sont venus la plupart sans leur enfant, les gendarmes en patrouille et le maire présent. Il y a comme un vent de colère devant cette école de Chalindrey. Et les parents d’élèves ont décidé que ce jeudi 23 novembre, ils ne mettront pas leur enfant à l’école.
Une opération “classe vide” afin de protester contre l’ambiance particulière qui anime la classe de CM1-CM2. «C’est une classe de 26 élèves mais avec en moyenne huit enfants très perturbateurs. Les autres élèves sont en détresse psychologique et morale», déclare Sonia Collier une des parents d’élèves qui a mobilisé autour de cette situation particulière.
Le groupe perturbateur a en son sein des enfants, dont le nombre ne nous a pas été communiqué par l’Inspectrice d’Académie par souci de confidentialité, en situation de handicap. «La MDPH (Maison départementale des personnes handicapées, Ndlr) est en relation avec les familles et c’est elle qui nous notifie le niveau d’aide auquel à droit l’enfant», explique Cindy Stoeher, inspectrice de l’Education nationale chargée de la circonscription de Langres.
Depuis la rentrée, un accompagnateur des élèves en situation de handicap (AESH) intervient pour quelques heures dans la semaine. L’Education nationale a obtenu que cette personne fasse plus d’heures. «Elle a commencé ce lundi, c’est presque un temps plein. Mais il faut garder des heures où les enfants sont en autonomie», explique l’Inspectrice d’Académie. Les parents d’élèves ont pris d’ailleurs note de l’augmentation de l’intervention de l’AESH. Mais ils souhaiteraient qu’une personne supplémentaire soit nommée au regard de la situation. Ce qui ne semble pas à l’ordre du jour.
Le programme de lutte contre le harcèlement actionné
Cindy Stoeher annonce le déploiement du programme de lutte contre le harcèlement. Un intervenant est appelé à rencontrer les enfants “perturbateurs” tous les quinze jours autour d’un échange de parole. Cette intervention est appelée à durer tant les problèmes rencontrés ne sont pas apaisés.
«On a l’impression que cela n’avance pas. On nous demande d’attendre mais en attendant nos enfants nous disent ne plus vouloir aller à l’école, qu’ils ne supportent plus le bruit en classe», commente Audrey Chardet, parent d’élève. «Il faut que l’Education nationale se penche sur la situation de Chalindrey. J’ai alerté le président de la communauté de communes des Savoir-Faire car ce n’est plus la commune qui a la compétence scolaire», indique le maire, Jean-Pierre Garnier.
Reste que cette situation est particulière. L’Education nationale n’envisage pas d’éclater le groupe de perturbateur en les plaçant dans d’autres écoles. Il faut espérer que les mesures mises en place aboutissent à un mieux-vivre dans la classe en question.
Ph. L.