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One breath, inspiration graphique de Franck Seguin au Festival de Montier

© Franck Seguin

Sous le chapiteau, Franck Seguin présente son exposition, « One breath », réalisée avec l’apnéiste Guillaume Néry. À couper le souffle.

« Une aventure de découverte humaine de gens, de lieux et d’animaux exceptionnels, liés au monde de l’apnée. » C’est avec ces mots que Franck Seguin, photographe sportif, parle de l’exposition « One breath », qu’il présente au chapiteau. « One breath », ce qui signifie « un souffle », est une expo de photos prises sous l’eau uniquement. Dans l’océan Indien ou Pacifique, le photographe a pris son ami Guillaume Néry, apnéiste français, à côté des animaux marins et dans des cadres exceptionnels. « Il y a huit ans, Guillaume a tenté un record de monde. Il y a une erreur de métrage sur sa tentative, de dix mètres plus profond que prévu, il s’est noyé et a été réanimé. Mais pour lui, c’était le signe d’arrêt de la compétition, mais pas de l’apnée », explique Franck Seguin.

« Comme des surfeurs découvrent des vagues… »

Le projet était trouvé. « Comme des surfeurs qui découvrent des vagues inconnues, nous avons découvert des lieux d’apnée inconnus. » Six destinations au total, à la rencontre du peuple bajau, surnommé les gitans des mers, ainsi que des espèces sous-marines, les baleines, les cachalots, ou cette cité engloutie perdue au large du Japon.

Il en ressort des photos impressionnantes très fluides, très graphiques, sur lesquels Guillaume Néry est toujours pieds nus, avec une combinaison bleue de 3 mm d’épaisseur. « C’est l’homme qui marche sur l’eau », poursuit Franck Seguin, également apnéiste sur ce projet puisque pas du tout équipé, hormis de palmes. Sur une des images, on a l’impression que Guillaume Néry surfe sur un cachalot. Sur une autre, il est en symbiose parfaite avec l’animal. « On faisait une remontée après chaque photo, il faut être techniquement et physiquement au point, on a du courant au milieu de nulle part, il faut calculer le placement par rapport à la lumière. Dès qu’on est dans l’eau, on sait exactement ce que va faire l’un et ou sera placé l’autre. Tout doit être pensé à l’avance. On choisit même l’horaire, rien n’est fait au hasard ».

L’expo à voir au chapiteau vaut absolument le détour.

N. F.

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