On savoure la quiétude et la vue sur les paysages depuis Valleret
MA VIE AU VILLAGE 3/5. Suite de notre série sur les petits villages de l’arrondissement de Saint-Dizier où il fait bon vivre. Cette fois, c’est à Valleret, entre Wassy et Joinville, que nous avons rencontré les habitants. Ils nous décrivent leur quotidien dans cet ancien bourg agricole.
Depuis la départementale 4, en provenance de Nomécourt, ce sont les vaches qui vous accueillent à Valleret. Non pas que les habitants vous évitent, mais l’atmosphère pleine de sérénité rend les animaux avenants. L’occasion de discuter évidemment pas avec le même langage, et d’admirer le panorama. Situé sur une colline, le village, coquet et fleuri, permet de contempler les champs de blé moissonnés qui descendent doucement vers la plaine, avec une vue sur plusieurs kilomètres.
C’est d’ailleurs ce décor qui a décidé Cécilia et Ludo de s’installer ici.« Vous avez remarqué la très belle vue qu’on a ! Et c’est très calme, au moins, on est tranquille », s’enthousiasme le couple. Cela fait 9 ans qu’ils ont fait construire leur maison, avec un prix du foncier qui les a aussi motivés. Depuis, « on ne regrette pas », affirment-ils.
Profiter de son environnement
Et pourtant, ce jeune couple ne doit pas trop compter sur les activités du village. « C’est vrai que ça manque un peu d’animations, ce n’est pas trop vivant. Si on veut bouger, on part à Saint-Dizier, au Der, à Troyes, Nancy ou Metz ». Ils s’adaptent et surtout, en parfaits ruraux, « l’été, on profite de notre terrain. Les enfants peuvent se promener, il n’y a pas beaucoup de passage sur la route ».
Jean-Claude et Réjane vivent près de l’église, depuis plus de 30 ans. Lui était routier à l’international. Forcément, la vie est plus calme désormais. « On est habitué, il n’y a jamais eu d’animations au village », lance le riverain. « On s’amuse avec les voisins, on fait des apéros, on joue aux mots croisés, de temps en temps, on se promène », énumère Réjane, qui ajoute : « De toute façon, on aime bien la nature. On a toujours été nature. Là, dans notre terrain, il y a la chèvre et le cheval de la voisine. Avant, on faisait un grand jardin, maintenant c’est fini. Et c’est sympa d’avoir les animaux ».
De nouvelles générations
S’ils connaissent les anciens habitants et d’autres qui résident autour de leur maison, ce n’est pas le cas pour « ceux qui viennent d’arriver dans le pays ». Pour autant, pas d’exclusion envers ces récents villageois. « Le village a rétréci, heureusement, de nouvelles personnes ont fait construire et ont des enfants », déclare Jean-Claude.
Le couple a connu le temps où l’agriculture dominait “le pays”. On le devine aux belles et grandes maisons de pierre qui jalonnent la rue principale, d’anciennes fermes désormais rénovées et parées de massifs et jardinières fleuries. « Il reste deux agriculteurs mais avant, on en comptait quatre ou cinq », se souvient Jean-Claude. Mis à part cette baisse d’activité, le villageois n’a pas vu son environnement trop changer.
Somme toute, un bourg rassurant offrant de beaux panoramas.
Marie-Hélène Degaugue
Les choses à voir
Le village, traversé par le ruisseau La Marronne, est composé de terres agricoles, de massifs boisés, et de belles maisons de pierre. Le chemin de Maizières est régulièrement emprunté par les cyclistes, mais on peut aussi le faire à pied. Il permet d’être tantôt à l’ombre des arbres, tantôt au soleil. Au départ de ce chemin, une croix en fer forgé travaillée a été posée sur un socle en pierre, hélas sans indication historique.
Autre édifice religieux, l’église Saint-Lumier se trouve… rue de l’Eglise. Elle porte le nom du dix-huitième évêque de Châlons-en-Champagne, qui a pris la tête de l’évêché en 621. Le religieux était « probablement originaire de la région de Rodez », en Aveyron, indique le site catholique nominis.