On plante les pommes de terre
JARDINAGE. Il est temps de songer à planter les pommes de terre. C’est encore un peu tôt, certes, mais on peut préparer la terre et les faire germer.
Vendues en cagettes, les tubercules sont déjà proposés dans les jardineries, magasins spécialisés et même les grandes surfaces. Vous trouvez qu’il est encore un peu tôt ? C’est le cas, d’autant que les pommes de terre n’aiment pas le gel. Il est cependant possible de faire votre marché et de les laisser germer, dans un endroit frais et lumineux. Les tubercules seront ainsi parés et robustes une fois plantés.
Les pommes de terre se récoltent en mai-juin, deux à trois mois après la plantation pour les plus précoces comme la Charlotte ou les Belles de Fontenay. Ajoutez un ou deux mois pour les autres, dont les célèbres Bintje qui se savourent à toutes les sauces. Quand planter ? Quand la terre s’est réchauffée, généralement en mars ou avril et en veillant à les protéger du gel une fois poussées.
La plantation se fait dans un sol débarrassé de ses cailloux et suffisamment riche. N’hésitez pas à fumer, cela ne gêne pas la pomme de terre, au contraire. Les rangs sont espacés d’environ 50 cm. Creusez des sillons de 15 à 20 cm et déposez les tubercules germes vers le haut tous les 40 cm environ. Recouvrir de terre sans tasser.
Trois semaines plus tard, les pommes de terre seront levées. A une vingtaine de cm, vous pourrez les butter, c’est-à-dire ramener la terre au pied, ce qui aidera les petites patates à se former. Il ne reste ensuite qu’à surveiller qu’elles poussent bien, à les protéger en cas de gel et à veiller à ce que les doryphores ne s’installent pas.
S. C. S.
D’où vient-elle ?
Un peu d’histoire, sans faire d’ombre à notre rubrique Rendez-vous « Savoirs et sciences » du lundi : la pomme de terre est originaire d’Amérique du Sud, des Andes et du Chili. Elle est arrivée en Espagne en 1534. Envoyée en Autriche en 1588 à un savant, elle est ensuite répandue en Allemagne, en Suisse, puis dans l’Est de la France mais de façon assez confidentielle car on se méfie de ce légume, majoritairement donné aux animaux. Antoine Parmentier la démocratise et lui donne ses lettres de noblesse en prouvant qu’elle parfaitement comestible pour l’homme. C’est lui qui en fait un produit de grande consommation après la famine de 1785. Depuis cela, avouons-le : on ne peut plus s’en passer !