Séisme au Maroc : « On ne s’est pas rendu compte tout de suite des dégâts »
Carole et Alexandre Masson sont en vacances au Maroc, à 20 km à l’est de Marrakech. Ce couple habitant Laxou, à côté de Nancy, achevait sa première semaine lorsqu’il a vécu le séisme.
Carole et Alexandre vivent à Laxou, dans le grand Nancy. Le couple est en vacances depuis le week-end du 2 septembre dans une maison de plain-pied, à 20 km à l’est de Marrakech. Il se souviendra toute sa vie de la soirée de vendredi 8 septembre 2023. « A 23 h 10, on a ressenti la secousse, comme tout le monde. Ça fait l’effet d’une grosse surprise, on n’est pas préparé à un tremblement de terre », raconte Alexandre, qui aussitôt, est sorti de la maison avec sa femme. « Même si dans ces moments, tout semble long, il y a eu la grosse secousse pendant une trentaine de secondes, et ça a continué de trembler pendant plusieurs minutes. »
« Tout le monde nous a appelé… »
Alexandre a mis deux heures avant de se rendormir, puis a été réveillé tôt le lendemain par son téléphone. « La famille, les amis, voulaient savoir comment nous allions. Tout le monde a appelé, on ne s’est pas rendu compte de l’ampleur car il n’y avait rien de visible où nous étions. » Pas de dégâts visibles. Et une forme de résilience chez les locaux. « On a le sentiment que la vie a vite repris. Les Marocains sont assez fatalistes, peut-être du fait de la religion. C’est Dieu qui décide… »
Alexandre et Carole sont allés constater les dégâts à Marrakech, lundi 11 septembre au matin, où les secouristes sont toujours à pied d’œuvre comme un peu partout dans la zone touchée. Marrakech, une ville qu’ils avaient prévu de visiter, à nouveau, cette deuxième semaine. Les maisons traditionnelles ont été touchées et sont faillibles, à l’instar du mur d’enceinte qui entoure la cité historique, frappé à plusieurs endroits. Tout comme le minaret de la place Jemaa el-Fna, partiellement détruit. « Les dégâts sont vite nettoyés, il y a beaucoup de tas de gravats. Beaucoup de Marocains vivent sous des tentes, car plusieurs quartiers sont complètement fermés », témoigne Alexandre, qui a vécu une petite réplique dimanche. D’autres sont à craindre, comme après chaque séisme d’ampleur.
La veille du drame, le couple de Nancéiens visitait les villages berbères, dont le site d’Aït-Ben-Haddou, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, ainsi que la vallée de l’Ourika, du Haut Atlas, à 30 km au sud-est de Marrakech. Là où le séisme a frappé le plus fort.
N. F.