On adopte des poules
Le printemps est là, c’est la saison idéale pour adopter des poules. Que faut-il prévoir comme nourriture et comme hébergement ? Comment choisir vos poules ? Suivez le guide.
Les beaux jours sont de retour, même si l’hiver n’a probablement pas dit son dernier mot, c’est la bonne époque pour adopter des poules. L’année dernière, dès la première période de confinement, de nombreux Français – et bien sûr de Haut-Marnais – ont fait ce choix. Ils se sont lancés et ont naturellement appris très vite comment prendre soin de leurs petites protégées. La pénurie d’œufs observée dans les rayons des grandes surfaces et hypermarchés les premières semaines de confinement, mais aussi le temps retrouvé, l’envie de cuisiner des produits frais et de les produire soi-même sont autant de facteurs qui ont convaincu ceux qui hésitaient.
Les pondeuses
Mais comment faire ? Tout d’abord, avril, c’est le bon moment : les éleveurs font naître les poussins en décembre. Si bien qu’à partir d’avril, les cocottes sont prêtes à pondre. Une grande majorité de particuliers opte pour la poule rousse, robuste, excellente pondeuse et au caractère sociable. Elle s’apprivoise aussi très bien ! D’autres races ont aussi ces qualités : c’est le cas de la Sussex (généralement blanche avec une collerette herminée noire), de la Pondeuse noire ou encore de la Coucou.
Il est également possible d’offrir une nouvelle vie aux poules de réforme. Vous trouverez de bonnes adresses dans les petites annonces du JHM par exemple. Les professionnels s’en séparent car elles sont moins productives. Elles ont généralement 18 mois environ et sont tout de même en mesure de vous offrir au moins cinq œufs par semaine, contre six pour une toute jeune poule rousse. Ces chiffres sont à modérer en fonction de la météo et de l’alimentation : en hiver, les poules sont habituellement moins productives.
Combien de temps vit une poule ? Tout dépend de ses conditions de vie, de sa race et de son alimentation. Mais comptez entre six et dix ans, sachant que la production d’œufs déclinera avec le vieillissement de votre cocotte.
Le charme des poules d’agrément
Jean-Pierre Mathias, président de la Société avicole de Haute-Marne, milite pour faire connaître et perdurer les différentes races de poule. « Certaines pondent moins, mais disons que ces poules d’agrément sont très jolies et très sympathiques. Et puis, on perpétue les races », insiste-t-il. Dans son jardin, à Baissey, dans le Sud haut-marnais, les poules coulent des jours heureux. Poules Soie, Sabelpoot et Brahma cohabitent allègrement. « C’est compliqué pour nous, éleveurs de l’association. Depuis un an, nous ne pouvons plus organiser de manifestation. Donc il nous est difficile de vendre nos volailles ou d’en trouver d’autres », déplore-t-il. Fort logiquement, il a mis un moins grand nombre d’œufs en incubation « car après, il faut trouver des personnes intéressées ». Tout le monde a hâte de voir la sympathique équipe de la Société avicole au fil des foires et marchés avec poules, pigeons, faisans et lapins.
Sylvie C. Staniszewski
Le gîte et le couvert
La première chose à retenir est que l’on ne prend pas une seule poule. Les gallinacés sont des animaux sociables : ils ont besoin d’être au moins deux. On en prend donc au moins trois ou quatre « pour commencer » dirait Jean-Pierre Mathias, président de la Société avicole de Haute-Marne. Car tous ceux qui en ont vous le diront : on a rapidement envie d’en adopter de nouvelles.
L’essentiel est d’avoir un abri à leur proposer et suffisamment d’espace, de préférence clôturé. « Un jardin, ça fait très bien l’affaire », reprend Jean-Pierre Mathias. Le soir, on les rentre dans leur abri, afin de les mettre hors d’atteinte des prédateurs, comme le renard ou la fouine. Et le matin, on leur ouvre de bonne heure. Pour ceux qui aiment faire la grasse matinée, il existe des systèmes de portes automatiques, adaptables et permettant de programmer une heure d’ouverture ou de fermeture. Car bien éduquées, les poules rentrent d’elles-mêmes.
Côté nourriture, les poules sont d’excellentes poubelles de table ! Elles mangent tous les restes de pâtes, riz, petits pois… et raffolent du pain sec trempé dans l’eau. Pour ceux qui auraient besoin d’un complément, le blé ou l’orge sont une bonne option, comme les mélanges tout prêts spécialement conçus pour encourager la ponte.