On a testé pour vous… être un lutin de saint Nicolas
La Saint-Nicolas a été célébrée en grande pompe, samedi 2 décembre, à Saint-Dizier. Pour que la fête se déroule du mieux possible, les lutins étaient déployés. Nous nous sommes glissés dans un costume, pour vivre l’événement de l’intérieur. Notre récit.
« Tu ne voudrais pas être l’un de nos lutins, pour la Saint-Nicolas ? » C’est avec cette proposition, lancée sans vraiment y croire par Tony Vaglio, adjoint municipal à l’Événementiel, que notre aventure commence. Nous voilà, samedi 2 décembre, dans la salle du conseil municipal de l’hôtel de ville bragard. Face à nous, une immense table sur laquelle trônent plusieurs costumes de lutins. À deux pas, saint Nicolas est en train de revêtir son habit de parade. Le Père Fouettard enfile lui aussi sa tenue et son masque intimidants.
Sourire obligatoire avec saint Nicolas
17 h tapantes, toute l’équipe est prête. C’est peut-être un grand mot, puisque nous sommes le seul lutin à déambuler dans le marché de Noël, avec saint Nicolas, le Père Fouettard et… Quentin Brière, le maire de Saint-Dizier, autre personnage incontournable de la soirée. Le bain de foule est calibré : inauguration du marché, avec coupe du bandeau tricolore – nous avons la charge de transporter les ciseaux, la pression est à son comble – puis balade et photos avec les enfants. Ah, et bien sûr, distribution de tickets pour le carrousel.
Difficile de ne pas déceler une stratégie de la part du maire. Le Père Fouettard terrifie les marmots, puis l’édile arrive tout sourire pour leur donner un ticket synonyme d’amusement. C’est malin, il n’y a pas à dire. Mais pas le temps de trop réfléchir, saint Nicolas nous ordonne d’aller faire de la marelle. On se prête au jeu, immersion oblige. Et le sourire est de rigueur. « Un lutin est heureux, donc il sourit », nous ressasse Tony Vaglio, souhaitant que la parade soit la plus joyeuse possible.
Des airs de boîte techno
Petite pause, le temps que les Bragards profitent du show laser. De l’intérieur de l’hôtel de ville, nous nous serions cru dans une boîte de nuit techno berlinoise. Une expérience à part. Une fois l’animation terminée, place au défilé des enfants pour leur photo avec saint Nicolas. Pour l’occasion, Tony Vaglio – et plusieurs agents – ont revêtu leur tenue de lutin. Enfin, on se sent moins seul.
Pendant près d’une heure, distribution de papillotes pour les petits et les grands – à condition qu’ils demandent. La municipalité en a commandé 150 kilos, donc nous ne sommes pas avares. Le stock n’a pas été écoulé, mais il en faudra d’autres pour les nombreuses venues du Père Noël à Saint-Dizier, durant le mois de décembre. Nous avons quand même vidé deux sacs, sans compter les confiseries distribuées par le Père Fouettard. Un constat : les petits Bragards sont polis, et ne rechignent pas à dire merci. S’ils ne le disent pas, les parents veillent au grain. « On dit quoi ? J’ai pas entendu ! »
Une dernière déambulation dans le marché de Noël, et nous voilà défaits de notre costume de lutin, sur les coups de 19 h 30. Pas mécontent, vu le froid que nous avons dû affronter. Mais la joie dans les yeux des enfants nous a réchauffé.
Dorian Lacour
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