Olivier Micovic, maître es-platines
Quand vient la nuit, le disc-jockey haut-marnais Olivier Micovic partage sa créativité et son talent artistique avec une belle énergie.
Né à Chaumont, Olivier Micovic se construit en musique : « A la maison, ma mère n’entreprenait rien sans musique, il y avait toujours un vinyle, une cassette. Septembre 1978, j’ai 6 ans, mes parents m’inscrivent à la fanfare du “Réveil castelvillanois”, je joue du clairon et de la trompette, je découvre les bals organisés par le club de foot, j’adore l’ambiance. »
L’adolescent aide au montage du matériel de la Disco Club, le DJ, Didier Jollard, lui donne l’opportunité de toucher ses premiers vinyles. De 1988 à 1990, l’apprenti-boulanger privilégie les sorties musique et ne concrétise pas sa formation.
Début des années 90, il décroche un taf comme manœuvre à Annemasse (74) : « A Saint-Julien-en-Genevois, je découvre la plus grande discothèque d’Europe, Le Macumba. Le DJ, Denis Picquette, alias Denis P, maîtrisait l’animation en plusieurs langues avec une technique exceptionnelle… Une référence dans le métier. »
Sur les routes
En 1994, Olivier en termine avec le service militaire et s’en va sillonner les routes de la région aux platines de Disco Sunlight créée par Jérôme Girard, originaire de Châteauvillain : 400 soirées en quinze ans, un agenda blindé… Une belle expérience mais avec toujours dans un coin de la tête l’envie d’être résident d’une discothèque dans LA discothèque qu’il affectionnait étant adolescent : Le Crash à Goncourt.
Septembre 2007, le premier vendredi de chaque mois, Le Crash organise un concours de DJ amateurs : « Je me suis installé aux platines pour quelques heures avec le résident de l’époque DJ Jeremy. Je décroche le premier prix. »
Les mille et une soirées
Fort de cette belle reconnaissance dans le métier, l’ouvrier des Forges de Courcelles à Nogent se fait le DJ de la salle “Souvenirs” du Crash puis du Seuillon avant de s’installer comme résident au Damona à Bourbonne-les-Bains : « J’avais pour mission de remonter la boîte. Pour l’anecdote je débute avec quatre personnes et, un an plus tard, je fais danser plus de 150 personnes. »
En 2013, le DJ haut-marnais intègre l’association de musique Techno “Akkros” basée à Toul et Nancy et enchaîne les animations : Acropole (67), Mad (39), Vip 55, Les nuits sonores (10)… et s’invite sur les plateaux de radio : Hardstyle FM (Pays-Bas), Fajet Radio FM (54)…
Deux ans et demi d’arrêt, l’homme récupère pendant la pandémie et retrouve l’adrénaline de la nuit. Depuis février, il est aux platines des Nuits Blanches près de Langres et anime des soirées au bar Le Parisien à Chaumont : « Aujourd’hui, j’ai dépassé les 1 000 soirées… Rien de tout ça n’aurait été possible sans le consentement de ma famille et la confiance de mes amis disc-jockey et des patrons de discothèques . »
De notre correspondant Serge Borne