Olivier Brandouy : « On ne se contamine pas plus en milieu scolaire »
Recteur de l’académie de Reims, Olivier Brandouy s’exprime sur la situation sanitaire en cette semaine de retour des vacances de Noël et de vague du variant Omicron.
Le JHM : Comment s’est passé ce retour de vacances pour élèves et professeurs ?
Olivier Brandouy : « La rentrée s’est bien passée. Nous avons un peu moins de 5 % de professeurs absents et un peu moins de 1 % des classes de l’Académie fermées dans le primaire et le secondaire. Les campagnes de test ont été relancées : nous faisons 12 000 tests par semaine dans l’académie. Il a été prouvé avant les vacances que l’on ne se contamine pas plus en milieu scolaire, voire moins. »
Le JHM : Comment anticipez-vous une éventuelle pénurie de professeurs dans les établissements en cas de propagation du virus ?
O. B. : « Nous avons deux priorités : garder les écoles ouvertes et gérer les conséquences opérationnelles dans les écoles. Le nombre de remplaçants est calibré pour supporter une absence des professeurs de 9 %. Je vous le disais, nous sommes à moins de 5 %. Mais nous anticipons car la situation peut très vitre se tendre. Nous souhaitons monter à 12 % et constituer « un vivier » de personnes prêtes à prendre des postes. Il y a des possibilités de recrutement. Pour cela : rendez-vous sur le site Internet de l’Académie de Reims ou sur l’application « Acloe Reims ». Sont concernés les étudiants en Master, mais aussi les néo-retraités, notamment. »
Le JHM : Les professeurs vont être prochainement équipés de masques chirurgicaux. On ne parle pas de masques FFP2…
O. B. : « A la rentrée, ils ont reçu des masques en tissus, lavables, répondant aux normes de protection demandées. Oui, nous allons recevoir des masques chirurgicaux qui vont être distribués dans les prochains jours. Il n’est pas prévu d’avoir des masques FFP2 : ce n’est pas exigé pour le moment. »
Le JHM : Qu’en est-il de l’équipement en capteurs de CO2 dans les classes ?
O. B. : « Cela fait près de deux ans que le ministère recommande l’utilisation de capteurs de CO2 dans les classes. Il y en a peu pour le moment. Ce n’est pas une obligation : l’aération toutes les heures reste la règle. Une enveloppe de 20 millions d’euros a été débloquée pour accompagner le financement de capteurs. Le gouvernement rembourse 50 € par capteur. Les collectivités travaillent à ces équipements. Les élus prennent le temps, mais il est normal de ne pas gaspiller l’argent public. Les demandes de subventions peuvent être déposées jusqu’au 22 avril. »
Le JHM : Y a-t-il eu des annulations du fait de la situation sanitaire ?
O. B. : « Pour les sorties scolaires, c’est un principe de bon sens : tout ce qui ne présente pas un intérêt pédagogique important devrait être reporté après les vacances de février. Les voyages scolaires ne sont pas interdits mais déconseillés. Concernant l’activité piscine, le niveau 3 est activé dans le primaire. Théoriquement, pour les activités physiques en intérieur, les enfants doivent porter le masque. S’il est possible de reporter, c’est mieux. Là aussi, ce n’est pas interdit, mais fortement déconseillé.
Les forums d’orientation sont maintenus, avec des protocoles sanitaires stricts. »
Propos recueillis
par Sylvie C. Staniszewski