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Oiseaux : la mésange huppée reste indissociable des conifères

La mésange huppée, qui est une forestière, fréquente les mangeoires en hiver (photo prise dans un jardin de Chatonrupt, près de Joinville).

Nature. La mésange huppée se reconnaît aisément à sa huppe dressée qu’elle arbore fièrement lors des parades nuptiales. Cette jolie mésange niche dans les troncs d’arbres pourris et fréquente les mangeoires des jardins à la mauvaise saison.

D’une longueur de 11 cm, la mésange huppée (parus cristatus) s’enorgueillit de sa huppe blanche dressée, tachetée de noir, qui lui vaut son nom commun. Sa face est blanche également, avec une raie noire incurvée de l’œil à l’arrière des joues. Elle affiche un collier et une bavette bruns qui contribuent aussi à lui donner un aspect exotique. De plus, les yeux des adultes sont rouges alors qu’ils sont bruns chez les jeunes. Son dessus est grisâtre, son dessous blanchâtre et chamoisé, ses flancs roussâtres.

Moins sociable que les autres mésanges qui constituent des bandes hivernales, elle se tient parfois contre les troncs comme le font les grimpereaux. Elle émet un appel roulé vigoureux, bref et bas, qu’elle combine avec de petits cris aigus, élevés et répétés.

Si la mésange huppée se complaît dans les conifères âgés, elle fréquente également les bois mixtes, mais rarement les feuillus purs. Il est possible de la rencontrer dans les parcs à condition que de hauts conifères s’y dressent.

Elle fréquente les mangeoires des jardins à la mauvaise saison, toujours à proximité de conifères, en compagnie des autres paridés (mésanges). Elle apprécie les boules de graisse et les graines de tournesol que le jardinier lui propose.

L’été, elle se nourrit surtout d’insectes, tandis qu’elle s’associe avec d’autres espèces dès septembre, pour la quête de nourriture, dont des mésanges, des roitelets et des grimpereaux. Peu farouche, la mésange huppée évite toutefois de se montrer à découvert.

Elle niche dans les troncs pourris

Monogame, elle aménage parfois son nid dans les branchages de l’aire d’un rapace, mais généralement dans une cavité de tronc d’arbre pourri, qu’elle agrandi, à environ trois mètres du sol. Composé de mousse et de brins d’herbes, tapissé de poils, la femelle y dépose une à deux pontes de cinq à huit œufs blancs, tachetés de roux, entre la mi-avril et juin. Elle les couve seule durant près de deux semaines, tandis que les juvéniles prennent leur envol au bout d’une vingtaine de jours.

Strictement européenne et sédentaire, il est possible d’observer la mésange huppée toute l’année en France, où elle est commune, sauf en Corse. En Grande-Bretagne, elle n’est présente que dans les vieilles forêts de pins d’Ecosse, tandis qu’elle s’accommode du chêne-liège en Espagne. La mésange huppée connaît une expansion en France car elle profite de l’enrésinement des forêts.

De notre correspondant Patrick Quercy

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