« Oh la vache » : la chèvrerie d’Artémis ouverte aux séjours participatifs
Il n’existe que deux lieux dans tout le Grand Est à proposer des séjours participatifs pour faire découvrir le travail à la ferme. La chèvrerie d’Artémis à Riaucourt est l’un deux. Estelle Foulon nous explique le concept.
« Oh la vache ! » est une plateforme qui met en relation des exploitations agricoles et des citoyens en mal d’espaces verts ou tout simplement en quête de découvrir le quotidien d’une ferme. On peut s’initier aux soins des animaux et à la permaculture du côté du Mont Saint-Michel, on peut découvrir le métier de berger dans le Vercors, traire et nourrir des vaches en Lozère… Bref, l’offre est dense mais le concept est le même partout. C’est un peu « vis ma vie d’agriculteur », le séjour est totalement immersif. Dans le Grand Est, peu de fermes sont répertoriées, l’une dans les Ardennes et une seule en Haute-Marne, à Riaucourt chez Estelle Foulon. Au cœur donc de la chèvrerie d’Artémis.
Quand on connaît la dame, sa passion pour ses bêtes et son métier mais aussi son goût prononcé pour l’accueil, nous ne sommes pas surpris d’apprendre qu’elle est dans la boucle de ces séjours participatifs.
Traite, fabrication de fromages puis vente à la ferme ou sur les marchés, Estelle Foulon fait vivre à ses hôtes quelques jours en plein immersion, d’autant qu’elle les accueille dans la maison familiale, partageant aussi volontiers sa table.
La réalité du métier
Pour Estelle Foulon, c’est important de faire comprendre aux gens qui ne connaissent pas, ce qu’est la réalité du métier d’agriculteur, d’éleveuse de chèvres en ce qui la concerne. Donc, elle accepte de partager pendant quelques week-ends son quotidien et dès le retour des beaux jours, les « touristes », venus essentiellement de milieux urbains, viendront de nouveau taper à la porte de la chèvrerie située dans les hauteurs de Riaucourt.
En plein mois de janvier, « ces dames sont au repos », sourit Estelle, parlant de ces chèvres qui, effectivement, à cette saison sont à l’abri, ne donne pas de lait et se concentrent sur les mises-bas à venir attendues à partir de début février. « Oui, la chèvre, c’est saisonnier », explique Estelle Foulon, « ici, elles produisent du lait dix mois sur douze », « elles sont toutes mises à la reproduction », ajoute l’éleveuse qui compte dans sa ferme « 41 laitières » plus des petits qui donneront du lait à l’âge de deux ans. Et n’oublions pas les deux boucs pour la reproduction ainsi que deux mâles castrés dont le rôle est de préparer les femelles à la reproduction. Tout ce petit monde cohabite avec un joyeux raffut avec Estelle qui doit parfois élever le ton.
A la chèvrerie d’Artémis on se prépare donc aux naissances : un ou deux chevreaux par femelle viendront agrandir le troupeau avec, la loi de la nature est ainsi faite, moitié de mâles et moitié de femelles. Puis ce sera reparti pour la traite et la fabrication des délicieux fromages de chèvre bien connus désormais en Haute-Marne.
C. C.
Sur le même sujet...
Jeudi 9 avril, Initiativ’Retraite Aropa 52 (association de retraités des organismes professionnels agricoles de la Haute-Marne) a tenu son assemblée générale, au centre sportif et culturel Robert-Henry de Nogent. Régis(...)