Numérique : faire preuvre de la plus grande vigilance

Le numérique fait partie intégrante de la vie quotidienne des adolescents et jeunes adultes mais, souvent, ils ne prennent pas conscience de tous les dangers que cette activité peut provoquer. A l’école de la deuxième chance (E2C), les jeunes ont été invités à la prudence.

« Les réseaux sociaux, tous les jours on est dessus », affirme Larisa, inscrite à l’école de la deuxième chance (E2C). La jeune génération d’adultes a en effet grandi avec le numérique et ne pourrait pas s’en passer. Seulement, parfois, ces jeunes ne sont pas sensibilisés aux dangers susceptibles de leur arriver, même si, en général, ils sont tout de même plus prudents que les autres générations.

Conscient de ces problèmes et de l’importance d’une sensibilisation, l’E2C a organisé un atelier numérique avec Emmanuel Lagler, directeur des relations avec les collectivités territoriales Haute-Marne chez l’opérateur Orange. Celui-ci abordait deux thématiques essentielles : la protection des données personnelles ainsi que les réseaux sociaux.

Numérique : l’importance de la déconnexion

Lucas, Arthur, Laurine, Glenn et Larisa y ont tous participé activement, partageant leur propre expérience quotidienne. Quant à Emmanuel Lagler, il leur a recommandé une grande vigilance face aux numérique grâce à des conseils concrets : ne pas enregistrer sa carte bancaire sur son ordinateur ou son téléphone, ne jamais donner ses informations personnelles en réponse à un mail, un appel ou un SMS, imaginer un mot de passe compliqué avec au moins 12 caractères… « Il n’existe pas de 100% dans la cybersécurité ! Dans la majorité des cas, le départ des piratages est un risque humain », explique-t-il, affirmant même que, parfois, les sociétés font des tests pour voir comment vont réagir leurs salariés.

L’intervenant explique aussi qu’il vaut mieux ne pas se connecter à un wifi public car on ne sait jamais. « Est-ce que vous éteignez votre mobile de temps en temps ? », leur a-t-il demandé. Il sait que peu le font mais « sinon les mises à jour sécurité ne se font pas. »

La partie réseaux sociaux, partie essentielle du numérique aujourd’hui, est davantage maîtrisée par ces jeunes adultes. Ils avouent y passer de nombreuses heures, sauf Laurine, plutôt sage dans ce domaine. Il faut dire qu’elle est aussi mère de famille et qu’elle a bien compris le danger des écrans pour elle mais aussi pour ses enfants. D’ailleurs, Emmanuel Lagler a osé leur parler de l’importance de décrocher de son téléphone ou de son ordinateur.

Pour l’instant, c’est impensable pour eux, surtout concernant leur temps passé sur les réseaux sociaux. « On croit qu’on y passe 30 secondes mais on y reste 3 heures », affirme Larisa en parlant de Tik Tok. Cela n’étonne pas l’intervenant du jour. « Tik Tok est le réseau social le plus addictif. C’est prouvé scientifiquement. »

Sur cette partie, il leur a surtout conseillé de bien distinguer la sphère privée de la professionnelle, de signaler les contenus inappropriés et de toujours faire attention à ce qu’ils publient car « tout reste sur les réseaux sociaux et les recruteurs sont partout. » En clair : il faut être vigilant mais aussi responsable. Si certains ont avoué avoir appris des choses grâce à cet atelier et surtout à faire encore plus attention, d’autres ont estimé ne pas prendre de risques spécifiques.

Laura Spaeter

l.spaeter@jhm.fr