Nuit magique à la Citadelle
La deuxième édition de la “Nuit de la Citadelle” a réuni plus de 500 personnes, samedi 17 septembre au soir, derrière la Base de soutien matériel (BSMat) et dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.
C’est une histoire extraordinaire. Nous sommes en mai 1875 et, cette année-là, la Prusse décide finalement d’attaquer la France. Encore. Alors que l’ensemble de l’armée française est attirée dans un piège par une partie des troupes allemandes sur la ligne entre Epinal et Toul, l’Allemagne attaque par surprise Belfort, qu’elle conquiert sans problème. Les Allemands foncent ensuite en direction de Langres, « le dernier verrou avant Paris ». Mais la cité de Diderot ne va pas s’en laisser conter. Dirigée par le colonel Dufour, la Citadelle se prépare au siège avec talent et abnégation.
Répondant à l’appel militaire, tout le Pays de Langres converge vers sa capitale pour faire bravement face aux Allemands. Le siège durera près de deux mois au terme desquels Langres confortera son statut de place forte invincible. Grâce à cette vaillante résistance, l’assaillant fait du surplace, et doit finalement faire face aux troupes italiennes — l’Italie étant alliée de la France — commandées par le général Garibaldi, qui fonce sauver la citadelle lingonne. Dans un dernier effort, les courageux Langrois lui prêtent main forte, décimant les 90 000 soldats prussiens pris entre deux feux croisés.
Cette histoire extraordinaire n’a évidemment… jamais eu lieu. C’est une uchronie, c’est-à-dire un récit fictif basé sur des événements historiques réels (en l’occurrence, les fortes tensions diplomatiques de 1875, qui n’ont finalement pas débouché sur un conflit), conférant une ligne temporelle parallèle à l’Histoire. Elle a été racontée, avec moult effets immersifs, pyrotechniques et sur écran géant, samedi 17 septembre, dans le cadre de “Nuit de la citadelle 2”, sur organisation du service Patrimoine-Pays d’art et d’Histoire et l’association Fortis’simo. Pas moins de 500 personnes y ont assisté. Et ont adoré renverser l’Histoire.
Nicolas Corté