Nuit de liesse à la MJC
Samedi 23 mars, les comédiens professionnels de la compagnie Entrelacs et Bocage sont venus jouer, à la MJC devant les spectateurs ancervillois, “Nuit d’ivresse”, une pièce écrite par Josiane Balasko dans les années 80, aisément transposable aujourd’hui. L’histoire se raconte en deux actes : sous l’œil goguenard d’un serveur fatigué, l’action se déroule d’abord dans un bistrot de gare, tard dans la soirée durant laquelle un présentateur de télé un peu ringard, pris de boisson, va s’éprendre d’une taularde en permission attendant le prochain train. Ensuite, de quiproquos en insultes, de semi-vérités en mensonges assumés, le couple conclut dans l’appartement de l’homme et, après une nuit d’ivresse, chacun reprend pied dans la réalité en s’interrogeant sur ce qui a bien pu être révélé et promis pendant ces heures incertaines. Le dénouement laisse présager des jours meilleurs.
Gilles Richalet, avec ses faux airs de Michel Roux, a donné du relief au personnage de Jacques Belin, un peu paumé, un peu misogyne tandis que Louisa Belaïche a su insuffler à Simone Keller, l’autre protagoniste, la dose de naïveté mais aussi de caractère nécessaires à sa crédibilité. Entre les deux, Henri, le serveur joué avec désinvolture par Christian Bourdel, s’est incrusté sans vergogne dans la conversation de ses clients. A la régie pour la seconde fois, Clara Richalet s’est montrée à la hauteur de la tâche qui lui a été confiée.
Les spectateurs ont salué par les rires et des applaudissements fournis les jeux de scène de cette comédie intemporelle.