Nuit de la lecture : l’année des premières
CULTURE. Durant plusieurs jours, la Nuit de la lecture s’invite à Saint-Dizier. Outre la médiathèque, qui participe pour la première fois, le lycée Saint-Exupéry propose des nouveautés pour le grand public en son sein, ce qui nécessite de la préparation.
Pour le lycée Saint-Exupéry, la Nuit de la lecture est un rendez-vous. Chaque année, l’établissement scolaire participe à l’évènement national dont il s’agit de la septième édition. Sauf que cette fois-ci, ce n’est pas là-bas que ça se passe, mais ici : « Habituellement, on fait rayonner le lycée à l’extérieur, mais cette année, nous le faisons rayonner de l’intérieur en attirant les gens de l’extérieur », résume Betty Bereschel, professeure de lettres et de théâtre. Le partenariat avec la librairie l’Attente l’Oubli est toujours reconduit.
Le rendez-vous est fixé lundi 23 janvier, à partir de 18 h 30. Et pour cette première au lycée même, le grand public est convié.
Trois parties
La soirée se composera de trois parties. La première est un spectacle orchestré autour de lectures théâtralisées par la compagnie chalonnaise « Ici et maintenant », fondée par Christine Berg. Ce temps fort tournera autour des figures monstrueuses de Pierre Corneille, car cette année, « la thématique est celle de la peur », rappelle Kévin Parisel, professeur de lettres et de théâtre.
Pour la deuxième, ce sont des lycéens qui s’en chargent. En l’occurrence, des élèves de Première, spécialité humanité, littérature et philosophie. Ces derniers proposeront quatre salons de lecture autour de quatre univers : le club des Ratés, le château de Bran, l’antre de l’horreur et le feu de camp.
Option théâtre
Pour s’occuper de la troisième et dernière partie, une lecture publique autour des nouvelles de Richard Matheson, les deux collègues en charge de l’option théâtre, ont décidé de faire appel au groupe de Première et Terminale.
Pour ce faire, les dix jeunes concernés ont eu six heures de préparation, en présence de la compagnie Grimoire et Chandelles, basée à Ancerville (Meuse). Parmi les intervenants, des visages bien connus des deux enseignants : Perseline et Anguérande, qui « étaient lycéennes ici et membres de l’option théâtre », se rémémore Betty Bereschel, sachant que la première nommée était camarade de classe de Kévin Parisel. La professeure a toujours gardé contact avec elles.
Préparation
Mercredi 18 janvier, les participants se retrouvaient pour la seconde fois avant le jour J, sous la houlette des professionnelles. L’exercice est moins simple qu’il ne laisse transparaître. « Ils ont un texte à la main, donc moins d’aisance qu’à l’accoutumée », estime Betty Bereschel. « C’est un exercice plus hybride. Il y a cette obligation de rester face au public », ajoute Kévin Parisel.
Sur scène, chacun occupe son rôle. Il y a les narrateurs qui donnent le ton et doivent adapter leur phrasée selon différents sentiments. Comme la colère, mais ce n’est pas si simple : « Je ne sais pas jouer la colère quand je ne suis pas énervée », lance Julie à son enseignante. La synchronisation est également travaillée ; par exemple, lorsque les camarades imitent la pluie en tapant dans leurs mains ou en rugissant comme un chat en colère qui s’avance en direction de Yasmine. Ultimes ajustements pour que les 20 minutes de représentation soient parfaites lundi soir. Cela ne fait aucun doute.
Louis Vanthournout
Cache-cache géant à la médiathèque
Pour la toute première fois, la médiathèque sera de la partie pour la Nuit de la lecture. Une soirée organisée ce vendredi 20 janvier, à partir de 18 h 30. Les visiteurs du soir pourront prendre part à un cache-cache géant. « Tout commence par la lecture de livres, contes et albums jeunesse en lien avec l’univers de la peur », explique Ophélie Petit, responsable du secteur adultes, musique et multimédia qui chapeaute l’évènement. La sélection a été effectuée ces derniers jours par les agents.
Ensuite, place au frisson. Les participants – petits comme grands – devront trouver « la méchante bibliothécaire », camouflée dans la pénombre ambiante. Pour ce faire, ils seront uniquement guidés par l’éclairage public extérieur, des lampes torches voire celles du téléphone portable. « C’est l’occasion de redécouvrir les lieux », ajoute Ophélie Petit. En tant que partenaire de la Nuit de la lecture, la médiathèque bénéficiera de goodies qu’elle pourra remettre aux participants, ainsi qu’un petit bonus. Mais nous ne trahirons pas le secret.