Nuisances de l’usine Yanmar : « Une réunion positive »
ENVIRONNEMENT. Les riverains de Yanmar, qui se plaignent des nuisances sonores de l’usine, rencontraient la direction, la Ville et la sous-préfecture, ce mardi 22 novembre, en mairie. Si aucune mesure concrète n’a été annoncée, les riverains sont ressortis satisfaits.
Satisfaits, mais prudents. Ce mardi 22 novembre, les riverains de l’usine Yanmar, qui dénoncent des nuisances sonores depuis des mois, avaient rendez-vous en mairie avec la direction de l’entreprise. « On y allait pour avoir des propositions concrètes », explique Jean-Luc Bouzon, l’un des riverains mécontents et également conseiller municipal d’opposition. « On n’en a pas eu directement, mais la réunion a tout de même été positive. Elle a permis de débloquer des choses. »
« Je fais confiance au directeur pour faire le nécessaire. Mais je ne crois que ce que je vois, donc j’attends du concret. »
Notamment sur les mesures de bruit réalisées autour de l’usine les 24 et 25 octobre. « Les résultats ne seront pas connus avant quinze jours ou trois semaines », détaille Jean-Luc Bouzon. « Mais la Dreal s’est emparée du dossier. Elle a rencontré l’entreprise pour pouvoir faire des préconisations. »
Yanmar n’arrive pas les mains vides
De son côté, le directeur de l’usine Yanmar (qui refuse toujours de commenter publiquement ce dossier) n’est pas venu les mains vides à cette rencontre. « Il nous a assuré qu’il allait poursuivre la surveillance du bruit. Concernant la soufflerie, il a une série de projets qu’il doit soumettre à des spécialistes, mais il a convenu qu’il y avait du bruit pour les riverains. Il a aussi promis de travailler à des mesures pour réduire le bruit à l’extérieur. »
« Pour nous, il y a de la place ailleurs »
Les riverains, eux, ont pu renouveler leur demande de mur anti-bruit et de plantation d’arbres, pour atténuer les nuisances. « Selon la sous-préfecture, ce ne serait pas forcément l’idéal, mais ils réfléchissent à d’autres mesures pour réduire le bruit. On a également redemandé le déplacement des bennes à ferraille ; ils vont étudier ça, mais pour nous, il y a de la place ailleurs. »
« Tout le monde a bien compris la détresse des habitants »
Peu, voire pas du tout de réponses concrètes donc, mais une réelle prise de conscience du mal-être des habitants qui vivent près de l’usine. « Je fais confiance au directeur pour faire le nécessaire », conclut Jean-Luc Bouzon. « Mais je ne crois que ce que je vois, donc j’attends du concret. En tout cas, tout le monde a bien compris la détresse des habitants et les problèmes causés par le bruit sur la santé et la qualité de vie dans le quartier. »
Une nouvelle rencontre a été fixée au mardi 17 janvier 2023, pour exposer les préconisations de la Dreal aux riverains, qui ne lâcheront rien. Pour maintenir la pression, ils ont fait circuler une pétition dans leur quartier : sur les 22 maisons concernées, vingt ont déjà signé.
P.-J. P.