Nouveaux cours d’haltérophilie : sur-mesure et tour de taille
Langres haltérophilie musculation a mis en place deux nouveaux cours, dont la vertu commune est de créer des amitiés entre élèves. Ils promeuvent conjointement un sport méconnu.
« 30 cordes à sauter, 8 épaulé jeté, 100 m de course et le maximum de tours en 12 minutes ». Voilà pour le contenu… actif des cours de cross training au Langres haltérophilie musculation (Langres HM). Ils sont précédés de travail de la technique de l’épaulé jeté. Ce mardi 20 septembre, les joues des jeunes femmes sont écarlates, les respirations, courtes, les grimaces de l’effort, générales… et éphémères : elles s’effacent une fois le défi relevé. Alors, on se regarde entre élèves filles, la miss Adeline Cristofoli qui nous coache reste impassible, et, plop, les visages s’éclairent : on a toutes réussi -ce soir, les garçons sont absents- : ce qu’on se sent bien ensemble. « On prépare les mouvements haltérophiles : il faut de la condition physique et de la gymnastique ». Pas une once de ronchonnement dans la salle. Adeline convient qu’on ne suit pas ces cours-là « sans avoir un peu de santé physique ». Toutefois, chacune, ce soir, a eu son « poids de barre » à soulever, moult fois 15 kg pour les unes, 20 pour les plus costaudes. Pour rappel, messieurs, vous êtes les bienvenus.
« Une soupe, une douche et au lit ! »
« On se motive, on est devenues des copines ». Ce mardi soir, il y a là Inès, Clémence et Marie, adeptes du cross training. « J’aime bien parce que ça bouge plus que le circuit training ». À Clémence de s’exprimer, après Inès. « Ça défoule après une journée de boulot ». C’est le point-de-vue de Marie qui, dès qu’ « elle finit tôt », vient pour se « vider la tête ». Mot d’ordre unanime du trio en rentrant à la maison : « une soupe, une douche et au lit ! ». Adelaïde a rejoint pour la première fois les trois copines ce mardi. « Oh p… ! Il n’y pas de nom… ». Reste que la demoiselle est « contente d’avoir tenu ». Son amie Constance, pourtant plus expérimentée, reconnaît « pleurer le lendemain » : c’est parti pour des courbatures béton deux jours durant. « Comme je fais du sport tous les jours… je soigne le mal par le mal… ». Et puis, Constance l’a bien cherché : « j’attends que ce cours après le boulot ». Celle-ci résume l’affaire : « on vient ici pour se sociabiliser dans une intention saine pour le corps et pour l’esprit ». Bref, la quête de bien-être passe par la salle d’haltérophilie du Langres HM. Avec, pour son duo avec Adélaïde, « le bonheur d’être ensemble ». Promis, « c’est suffisant » pour venir.
« Remodeler son corps sans œil jugeur »
« On propose aussi un cours « silhouette haltérophile » ». Le club langrois a enclenché cette deuxième nouveauté, qui, par sa seule dénomination, met à mal les stéréotypes sur ce sport, qui filent d’autant bon train qu’il est méconnu. Or, oui, l’haltérophilie peut permettre de « perdre du poids » et de « remodeler son corps », en s’adressant à tous les publics. « On les dispense par petits groupes ». La prochaine session débute en février, et dure jusqu’à juillet. « On n’est pas là pour juger », avertit Adeline. « Puis on pèse les participantes, on mesure leurs tours de poitrine… ». Dans un esprit souple sur les bâtons face à une piste noire. Zéro pression, du plaisir en veux-tu en voilà. « On a créé un groupe WhatsApp ». Autrement dit, un lien d’amitié est instantanément né entre les participantes. La prochaine session commence en septembre et va jusqu’à février, mois à partir duquel une troisième démarrera pour se terminer en juillet. Les cours sont dispensés deux fois par semaine, les lundis et jeudis, de 18 h 15 à 19 h. « Il s’agit de reprendre confiance en soi ».
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr