Lionel Ollinger : « nous avons eu une génération incroyable »
Le président de la Ligue Grand Est, Lionel Ollinger, vice-président de la Fédération en charge des grandes compétitions et président de la Ligue Grand Est, revient sur les changements à Roland-Garros, les Français, et le tennis qui gagne en licenciés.
JHM Quotidien : Comment trouvez-vous ce nouveau stade de Roland-Garros ?
Lionel Ollinger : « On est très satisfaits. Nous avons optimisé les espaces parce que l’on sait que l’on n’est pas le plus grand, mais on espère être le plus beau des Grands chelems. Grâce aux travaux, on a des allées qui vivent bien. Il y a parfois des queues, mais c’est une singularité d’être dans Paris. Nous n’avons pas encore terminé, car nous avons trois tranches de travaux pour couvrir le Suzanne-Lenglen, pour les Jeux de Paris. Il y en aura encore deux après ce tournoi. Nous avons consolidé les fondations, en rabaissant les cabines médias, pour avoir un toit léger. L’architecte aime à dire que cela nous fera penser à la jupe plissée de Suzanne Lenglen. Concernant le Chatrier, le toit peut être fermé quand cela joue, comme lundi soir, sans bruit. Aucun tournoi au monde ne fait cela. C’est esthétique car cela rappelle les ailes de notre cher Roland-Garros. »
JHM Q : Quel regard portez-vous sur les Français ?
L. O. : « Nous avons eu une génération incroyable, dont certains sont en train de partir sur ce tournoi historique. L’arrêt de Jo-Wilfried Tsonga a été très émouvant, avec une cérémonie réussie et qui j’espère lui a fait plaisir. Nous marquerons le coup également pour Gilles Simon qui a lutté dans une ambiance incroyable, sur le Simonne-Mathieu, mardi, très tard. Mais il y a aussi une jeune génération très fraîche. Nous avons la densité de joueurs à l’ATP et à la WTA la plus forte au monde. Mais il faut que chaque projet individuel soit mené jusqu’au bout. Que chaque joueur se prenne ensuite en main pour n’être pas seulement dans le Top 100, mais continuer à progresser. Ce n’est pas le rôle d’une Ligue et d’une Fédération de faire cela. Notre rôle est aussi de mieux accompagner les joueurs à savoir se faire accompagner. J’ai aimé la combativité de tous et toutes. Hugo Gaston est souriant, frais, c’est du vrai tennis fédéral, de club, qui ne se prend pas la tête et qui optimise son jeu, son physique, et joue avec la tête. J’ai de la déception pour Ugo Humbert, qui est comme moi, de Metz, mais on sait qu’il reviendra plus fort puisqu’il est intelligent. La très bonne surprise vient des filles, avec Léolia Jeanjean, Diane Parry et Elsa Jacquemot. Elles ont fait des grands matches. C’est pour cela que l’on a décidé de programmer Alizé Cornet jeudi soir. »
« Plus proches » de Bercy le soir
JHM Q : Pouvez-vous nous dire un mot sur les sessions de soirée ?
L. O. : « Cela marche très bien, avec 15 000 spectateurs à chaque fois. Soit 600 000 billets en tout contre 450 000 avant sur la quinzaine. C’est un public plus parisien, moins licencié et connaisseur, qui vient voir un spectacle. On est plus proches de l’atmosphère de Bercy, un mélange de tradition, avec une soirée moderne. »
JHM Q : Quelles sont vos responsabilités fédérales ?
L. O. : « Je suis vice-président en charge des grands événements, comme Roland-Garros, Bercy, et l’organisation des Jeux de 2024. Je coordonne le tournoi avec Amélie Maursesmo, pour l’aspect sportif. Je fais le lien entre les équipes opérationnelles et élus du COMEX de la Fédération. Nous orientions les grandes décisions du tournoi. »
« Amélie Mauresmo est bluffante »
JHM Quotidien : Quel regard portez-vous sur la première en tant que directrice du tournoi d’Amélie Mauresmo ?
L. O. : « Amélie Mauresmo est bluffante. Elle a une capacité à élargir le spectre de ses compétences de manière phénoménale, en termes de relation avec les joueurs, les joueuses, de la gestion de la partie sportive, mais elle va sur la logistique, sur la partie plus politique. Elle apporte beaucoup d’idées nouvelles. Elle est vraiment précieuse dans ce nouveau Roland-Garros en jauge complète, dans ce nouveau stade. »
JHM Q : Comment se porte le tennis ?
L. O. : « Nous avons une progression historique du nompbre de licenciés, avec 12 % en France et 18 % dans le Grand Est au global. Soit plus 10 % en Grand Est par rapport à l’avant Covid. On récupère de nombreuses années de baisse. Nous allons passer rapidement le million de licenciés en France, ce qui conforte la deuxième Fédération sportive. L’enjeu de Gilles Moretton, c’est de pouvoir faire pratiquer le tennis pour tous et partout. Développer le padel, avec le Paris major Padel, en juillet, avec une piste dans le court Philippe-Chatrier. Cela va être magnifique et donner une lucarne magnifique sur ce sport. Nous aurons une licence tennis, avec le padel et le beach-tennis, et une licence spécifique padel, en test pendant deux ans, pour voir si les clubs privés rejoignent la famille du tennis. Je ne fais pas du bénévolat pour faire la guerre. Je suis 100 % bénévole sur mes missions. Je suis là pour donner du temps, prendre du plaisir, et nous sommes contents de l’ambiance, saine, avec les anciens champions ou les présidents de Ligue, animateurs du tennis associatif. »
Propos recueillis par Nicolas Chapon
Sur le même sujet...
Lors des finales départementales, qui se sont disputées le 21 avril, à Chamouilley, l’Eurvillo-Bienvillois Antoine Durst a réalisé un doublé. Dimanche 21 avril, au gymnase de Chamouilley, se sont déroulées(...)