« Notre rôle est d’accompagner les projets du territoire »
Visite ministérielle. Le secrétaire d’Etat à la Ruralité, Joël Giraud, a été reçu ce jeudi 10 février en mairie pour écouter les élus du Pays de Langres qui n’ont pas manqué de faire remonter de nombreux sujets comme l’école, la santé ou encore l’alimentation et des relations avec Dijon.
La journée haut-marnaise de Joël Giraud a eu son temps de débat en mairie hier après-midi. Les élus du pays de Langres dans son ensemble ont pu exposer dans un premier temps les différents projets en cours dans lesquels l’Etat intervient. C’est le cas par exemple du programme alimentaire territorial (PAT) porté par le PETR du Pays de Langres qui a bénéficié de près de 700 000 € d’aides publiques (JHM Quotidien du 2 février). «Sans une plateforme logistique bien structurée, on n’arrive pas à faire un PAT de qualité. Nous avons donné beaucoup d’argent du plan de Relance dans les PAT qui est bien employé», a affirmé Joël Giraud. Concernant la mobilité, une compétence reprise par le PETR depuis le début de cette année, Sylvie Baudot, vice-présidente en charge de cette thématique a énuméré les différentes actions mises en place dont beaucoup sont des dispositifs de l’Etat et notamment sur l’ingénierie qui est fondamentale. Un point souligné par Anne Cardinal lors du point sur le dispositif Petite ville de demain dont Langres est bénéficiaire. «Je constate une volonté de travailler ensemble avec un partenariat avec les services de l’Etat qui sont efficaces, je tiens à le souligner», a commenté le ministre.
Liaison avec Dijon
Il a été également abordé les difficultés d’avoir une relation ferrée appropriée avec Dijon qui dépend de la SNCF mais et surtout des deux Régions. «J’ai bien noté l’attachement territorial que vous avez pour Dijon», a lancé en boutade le ministre. «Il faut que l’on apprenne à faire du transfrontalier, faire en sorte que les frontières à la France soient abolies. Très honnêtement, ça peut se régler», estime Joël Giraud.
Il a été également question de sujets un peu moins consensuels comme celui des écoles. C’est Eric Darbot, président du PETR, qui a ouvert ce vaste sujet notamment en s’inquiétant que l’Education nationale puisse décider de la fermeture de classe dans des bourgs où la collectivité construit un regroupement scolaire, et donc investit sur l’avenir. Un sujet repris également par Jacky Maugras, président du Grand Langres, qui a évoqué l’investissement de 15 millions d’euros à venir sur le regroupement scolaire à la Citadelle où déjà deux classes sont sur la sellette.
La santé, le Ségur…
Et forcément la santé, l’avenir de l’hôpital de Langres, n’a pas manqué d’être mis sur le tapis. Un premier débat a été lancé lors du déjeuner à la Maison de Courcelles, où le sujet d’hôpital unique à Rolampont a été évoqué. «J’ai bien compris qu’il y a une secte de “rolampontistes», a lancé le ministre avec humour avant de reprendre plus sérieusement : «Je note que le Ségur apporte de l’argent aux hôpitaux qui ne pourraient pas fonctionner sans investissement et sans désendettement. J’ai confiance dans l’hôpital de proximité», a commenté Joël Giraud qui a par ailleurs salué l’engagement du Département à participer financièrement, «ce qui est très rare», a-t-il précisé. Sophie Delong, conseillère régionale, a relancé le débat en faisant par de son inquiétude de voir deux hôpitaux de niveau 2 (Chaumont et Langres) sur un même territoire, un point qui n’est toujours pas tranché.
Ph. L.
p.lagler@jhm.fr
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