« Nos petits CP sont des super héros ! »
Bleu, blanc, jaune, à fleurs ou avec les animaux de la savane, depuis le retour des vacances de la Toussaint, le masque est sur tous les petits minois des enfants. Dès le CP, il est dorénavant obligatoire pour aller à l’école.
« Nos petits CP sont des super héros. Les enfants ont bien vécu ces premiers jours. ». Laure Cartier, directrice de l’école Sainte-Marie, à Chaumont, observe une bonne adaptation de tous ses petits protégés.
« Tous sont arrivés masqués et la majorité des enfants sont équipés de deux masques pour la journée. Des masques DIY, des masques colorés, des masques en tissu ou des masques jetables », lance-t-elle en clin d’œil aux parents qui font de leur mieux pour que chaque enfant soit équipé le jour J.
« Bien que la taille ne soit pas toujours adaptée à leur petit visage (masque trop grand, ou trop serré), les élèves sont fiers de faire comme les grands et sont très responsables. Ils gèrent seul le changement de masque après la cantine et beaucoup sont munis d’un petit sachet pour jeter leur masque. »
Ça glisse !
Selon l’équipe pédagogique l’un des plus gros soucis touche les écoliers qui portent des lunettes. Ils doivent malheureusement subir la buée qui apparaît sans cesse sur leurs verres.
Il est parfois difficile de les entendre et donc, pour eux, de se faire comprendre, quand ils parlent, ou lisent. D’autant plus pour les timides. Sans oublier ceux, qui déjà appareillés, doivent ajouter des élastiques à leurs petites oreilles et ne peuvent plus suivre les mots sur les lèvres.
« Des enfants se plaignent de maux de tête, surtout en fin d’après-midi » précise Laure Cartier. « Ils ont du mal à ne pas les toucher, malgré les nombreuses explications données. »
En récréation, ils bougent, ils courent. Ils vivent, tout simplement. Mais, le masque glisse sous le nez ou remonte sous les yeux. « Et, avec le masque, il est plus difficile de montrer la dent de lait qui est tombée le week-end. Très important en CP ! »
Masque et lunettes, la double peine
Selon l’équipe pédagogique l’un des plus gros soucis touche les écoliers qui portent des lunettes. Ils doivent malheureusement subir la buée qui apparaît sans cesse sur leurs verres.
Il est parfois difficile de les entendre et donc, pour eux, de se faire comprendre, quand ils parlent, ou lisent. D’autant plus pour les timides. Sans oublier ceux, qui déjà appareillés, doivent ajouter des élastiques à leurs petites oreilles et ne peuvent plus suivre les mots sur les lèvres.
« Des enfants se plaignent de maux de tête, surtout en fin d’après-midi » précise Laure Cartier. « Ils ont du mal à ne pas les toucher, malgré les nombreuses explications données. »
En récréation, ils bougent, ils courent. Ils vivent, tout simplement. Mais, le masque glisse sous le nez ou remonte sous les yeux. « Et, avec le masque, il est plus difficile de montrer la dent de lait qui est tombée le week-end. Très important en CP ! »
Un son, un geste
Les maîtresses ont donc dû s’adapter. Karine Portail et Emilie Valiente, ont 24 et 25 CP, dans leur classe.
Elles ont installé « un petit coin à l’écart où les enfants ont la possibilité de retirer leur masque quelques instants quand ils n’en peuvent plus. » Visage à moitié caché, bouche invisible, voix modifiée…
Pour éviter que le masque freine et gène l’apprentissage de la lecture, elles ont mis en place quelques techniques et accentué des pratiques déjà utilisées, comme la méthode Borel-Maisonny (vidéo ci-dessous).
« Il s’agit d’une orthophoniste qui a mis au point cette méthode pour les enfants qu’elle recevait. Un geste accompagne un son. C’est une aide pour les dictées et lors de la découverte d’un nouveau son. »
Pour permettre des temps de lecture calmes et sereins, les élèves forment des petits groupes. Certains lisent pendant que les autres travaillent en autonomie.
Et parce que beaucoup d’enfants ont besoin de regarder le mouvement de la langue quand on prononce un “la” ou de la bouche pour le « o », les maîtresses utilisent la vidéo pour montrer la prononciation des sons. « On a vraiment de la chance d’avoir des enfants gentils, malléables et qui savent s’adapter. Depuis quelque temps, on leur en demande beaucoup. »
Julie Arnoux
La méthode Suzanne Borel-Maisonny en image avec “Apprendre les voyelles” par la Maternelle de Delphine.