« Non à l’arrêt des centres de vaccinations éphémères ! »
La communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du centre Haute-Marne tire la sonnette d’alarme et dit pourquoi elle est opposée à la fermeture des centres de vaccinations éphémères.
La CPTS du Centre Haute-Marne met en œuvre la plupart des centres de vaccinations éphémères du département. Ce sont ces petits centres qui, à Doulaincourt, Arc-en-Barrois, Froncles, Nogent, Bourmont, Andelot etc. ont, depuis fin janvier, permis de vacciner des centaines de personnes vulnérables, âgées et ayant des problèmes de mobilité. Aujourd’hui, la CPTS craint que les jours des centres de vaccinations éphémères ne soient comptés. « C’est ce que l’on entend de plus en plus », souligne Romain Poulin, le président de la CPTS. Certes, la vaccination du public cible de ces CVE sera bientôt en phase d’achèvement. Mais, la CPTS estime que ce modèle de vaccination en extrême proximité doit et peut bénéficier à d’autres publics.
Encore des besoins
« Les patients les plus éloignés se trouvent bien souvent à plus de 45 min en voiture du centre de vaccination de référence et tous les Haut-Marnais ne sont pas véhiculés », écrit dans un communiqué la CPTS. (…) Même mobiles, des personnes peuvent se retrouver en difficultés pour aller se faire vacciner : faire garder ses enfants ou alors prendre un jour de congés. « Si les livraisons de vaccins sont suffisantes, les CVE auraient la capacité de vacciner plus de 600 personnes par semaine, en plus de celles pouvant se faire vacciner à Chaumont », glisse la CPTS. Elle pense que l’arrêt des CVE entraînera une disparité d’accès à la vaccination pour les patients les moins mobiles, les plus fragiles, les plus démunis. Romain Poulin précise que les centres éphémères, dont les professionnels restent mobilisés, doivent pouvoir continuer à fonctionner.
« La CPTS du centre Haute-Marne, qui coordonne depuis le début les CVE sur son territoire, est bien consciente de la difficulté à organiser la distribution des stocks de vaccins Pfizer vers les CVE.
Néanmoins, ces difficultés ne doivent compliquer l’accès aux vaccins aux patients.
La CPTS reste disponible pour tenter de trouver une solution plus efficiente, afin de permettre aux CVE de continuer de fonctionner jusqu’à l’approvisionnement constant de vaccins à ARNm auprès des médecins libéraux, des infirmières libérales et des pharmacies », conclut le bureau de la CPTS du Centre Haute-Marne.