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Nogent Vidéo offre au musée 22 films, un cadeau mémorable

Jean et Claude Bomm, les piliers de Nogent Vidéo ont offert 
22 films à Frédéric Pruvost, le directeur du musée 
de la coutellerie.

Impressionné par l’industrie coutelière, l’envie de tourner des vidéos s’est retrouvée dans la boîte à idées sous le mandat de Michel Brocard. Une idée lumineuse qui donnera rapidement naissance à l’association de Nogent Vidéo et à l’achat d’une caméra avec pour mission de fixer sur les bobines la vie de la cité coutelière. Son premier film sur Robert Maillefert, ancien forgeron à Thivet, sera l’élément déclencheur.

Soutenu financièrement par le Conseil général de l’époque, la cassette fait sensation, Jean Bomm filmera même la venue d’un ministre à Nogent. Au fil des années, Nogent Vidéo captera la vie nogentaise à travers les diverses manifestations (foires, globe-trotteurs, marchés de Noël, fêtes…) tout en continuant de figer les savoir-faire des artisans locaux.

Philippe Savouret, Nathalie Simonnet, Florence Landanger, Marie-Claude Bournot apporteront leur contribution pour commenter les vidéos. « Une mine » pour le directeur du musée qui a été captivé par le contenu de la vidéothèque. « Contrairement aux films contemporains, les temps sont longs et c’est le temps idéal pour voir les différentes passes par exemple, 28 coups pour un Damas ! On plonge vraiment dans la machine avec ce mélange de machines et de manutention, propre aux entreprises de coutellerie », observe Frédéric Pruvost.

Nogent Vidéo a proposé au directeur de choisir des films parmi les 200 rushs dont une trentaine destinée à des artisans.

Cet été, Nogent Vidéo a fait le don de 22 films au musée de la coutellerie pour son usage exclusif dans l’enceinte du musée.

Au fil des bobines, les couteliers aujourd’hui disparus retrouvent quelque part une renaissance, leur mémoire continue de battre au musée. « ça donne de la chair au musée qui était pauvre jusqu’alors en muséographie ». Revoir des visages comme Mongin, Drouhin, Maillefert, des anciennes usines démantelées aujourd’hui, des étapes de fabrication de diverses pièces (pinces à ongle, tailleur, ciseaux, boules de pétanque, etc.), « ça va faire plaisir aux Nogentais de revoir ce qui se faisait ici ». Un plaisir qui sera certainement partagé avec de nombreux visiteurs. « On a tout créé, c’est notre bébé », cette partie de vidéothèque confiée en lieu sûr rassure Claude Bomm, l’assistante de Jean qui, jusqu’alors, a réalisé de A à Z plus de 200 films avec le soutien de la Ville sans qui rien n’aurait été possible. Et ce n’est pas fini…

Nogent Vidéo : ça tourne !

Jean et Claude Bomm ont retrouvé le sourire. Depuis une semaine, Vincent Perrone vient prendre des cours de prise de vue auprès du président de Nogent Vidéo, Jean Bomm. « Je n’y croyais plus, je commençais à me dire que tout était fini. Et puis il y a eu cette rencontre au hasard avec ce retraité installé à Nogent depuis 1958 ». « Je n’ai jamais touché une caméra mais j’ai envie de laisser quelque chose ! » confie Vincent très motivé. « J’aime le contact avec l’extérieur », à 71 ans, son dynamisme et sa joie de vivre promettent de laisser de belles traces sur les bobines. « Nogent Vidéo va continuer », Claude Bomm, marraine de la sœur du nouveau vidéaste par ailleurs, ne cache pas son soulagement et souhaiterait même renforcer l’équipe avec un second cameraman. L’appel est lancé. Toute personne qui souhaiterait les rencontrer est la bienvenue. En attendant, Vincent fait figure de bon élève, « il apprend vite » d’après Jean Bomm remotivé par cette nouvelle recrue. « Il y a encore tellement de choses à faire ! ». Dans son sous-sol, les prises de vues continuent à être traitées et montées par ses soins. De nouvelles pépites pour la mémoire de Nogent et de ses environs s’apprêtent encore à reluire.

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