Nogent 3*** se réinvente
Avez-vous déjà épluché un légume (du jardin) ou coupé une pièce de viande (née et élevée dans le Bassigny) avec du made in Haute-Marne ? Cela s’appelle une expérience. En cuisine, à table, elle relève de l’initiation.
Il se prépare bien des choses à Biesles, derrière les hauts murs de Nogent*** (prononcez Nogent 3 étoiles). L’entreprise trop discrète, qui emploie une quarantaine de salariés, se porte bien : un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros, en croissance de 15 % en 2021, une part importante à l’export ; mais aussi, mais surtout, des projets.
Qui a dit que le couteau du quotidien devait être un couteau banal ? Et si l’objet ajoutait à ses vertus fonctionnelles uniques les atours de l’esthétisme, de l’emblématique couteau bien fait, car fait ici, avec des matières d’ici, ajustées avec le savoir-faire d’ici ?
Notre époque a compris sur le tard tout l’intérêt qu’elle avait à parier sur la proximité, dans tous les domaines. Attendez-vous à ce que l’iconique éplucheur et ses cousins de table exhibent bientôt avec fierté des manches en bois… de Haute-Marne. Et qu’ils le revendiquent avec une légitime fierté ! Comme tout est fait ici, séché ici, découpé ici, poli ici, traité ici, monté ici, difficile d’imaginer plus français que ce made in Haute-Marne. La lame ne changera pas : le Z 50 chargé carbone demeure pour ses éminentes qualités de coupe et de résistance à l’usure. Le must est annoncé.
Le must est déjà là. Le Nogent***, dans ses différentes déclinaisons, tiendra le rôle de local de l’étape à la Braderie de Noël de Biesles les 11 et 12 décembre. Rappelons aussi que les magasins d’usine ne sont pas l’apanage de Troyes. A Biesles, celui de Nogent*** offre aux visiteurs toute la gamme de la maison ainsi que les produits Guillouard : composteurs, arrosoirs, lampes-tempête, etc.
De quel bois sera fait le manche ? On en saura davantage ces prochains mois sur le nouveau couteau ; il sera officiellement introduit sur le marché au Salon de Francfort en février. Les dirigeants se préparent aussi à célébrer dignement les cent bougies de la société. Bref, le Nogent*** se réinvente ; c’est réjouissant.