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Noël… ou comment on le fêtait en 1900

Thérèse Roze raconte comment on fêtait Noël en 1900.

Si Noël a désormais une forte connotation commerciale et une tendance à s’uniformiser partout dans le monde, cela n’a pas toujours été le cas. Thérèse Roze raconte une veillée de Noël en 1900.

Propriétaires de « La ferme d’antan » à Mandres-la-Côte, Claude et Thérèse Roze sont des interlocuteurs tout indiqués pour raconter comment on fêtait Noël au début du XXe siècle. « Tout s’articulait autour de la messe de minuit qui se tenait réellement à minuit, dans la nuit du 24 au 25 décembre. Il y en avait une dans presque tous les villages », détaille Thérèse Roze.

A cette époque, « on ne parlait pas du réveillon, par contre au retour de la messe, en région Champagne, on plaçait le petit Jésus dans la crèche, puis on mangeait un peu de charcuterie ou une tournée de gaufres, c’était en fonction des finances ».

La journée du 24 décembre, « on faisait le sapin dans l’après-midi en le décorant avec des pommes de pin, des hosties ». Dans chaque famille, on se choisissait une bûche de Noël. Rien à voir avec un gâteau ! « C’était une belle bûche de bois, souvent en chêne, que l’on conservait pour mettre dans la cheminée pour le soir de Noël. On la brûlait tout doucement. Ensuite, on récupérait les cendres », ajoute notre experte.

Flambards, brûlots et pommes de pin pour Noël

Les animaux de la ferme avaient double ration dans la journée du 24. Pourquoi ? Tout simplement pour ne pas les déranger le soir de la veillée de Noël. « On n’allait surtout pas les voir car ce soir-là, les animaux étaient censés pouvoir parler entre eux ! »

Avant la messe, les agriculteurs faisaient les flambards. Cette pratique consistait « à faire le tour des champs, en début de soirée, à la nuit tombée, pour aller les bénir ». Dans le courant de la soirée, il était aussi de coutume de boire la goutte « et on faisait un brûlot, en enflammant l’alcool sur un sucre ». On s’occupait aussi en faisant des jeux de société.

Quant aux cadeaux, désormais emblématiques à Noël, ils étaient surtout réservés aux plus riches. Les autres avaient « parfois une orange qu’ils n’osaient pas manger pour en profiter ». Dans l’Est de la France, les cadeaux étaient l’apanage de Saint-Nicolas, qui en distribuait le 6 décembre : il s’agissait souvent de vêtements ou de chaussures.

C’est ainsi qu’on a fêté Noël « jusqu’à la fin de la deuxième guerre mondiale », conclut Thérèse Roze. Ensuite sont apparues les premières boules en verre, les guirlandes électriques puis le père Noël.

S. C. S.

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