Noël à Chaumont, le lendemain
Noël à Chaumont, le lendemain. C’est une journée sans Père Noël. Sans rennes. Sans gaufre. Sans lutins extravagants. Sans voitures. Sans mal de tête, non, à moins qu’un peu mais si peu.
Avec la place nette, oui, comme après que le chapiteau du cirque a été démonté. Les souvenirs affluent, et, en se rallumant comme si de rien n’était, les décorations de la ville nous font prendre des vessies pour des lanternes : et si tout n’était pas totalement fini, si la fête continuait, à dire vrai ?
La peine de bien y penser, le lendemain de Noël est indéniablement le signe que son temps a basculé en arrière, sans toutefois rayer tous les réveillons de Chaumont du calendrier, une année durant : il en reste un, la Saint-Sylvestre.
Dès ce lendemain de Noël qui paraît juste utile à dorloter la nostalgie, Chaumont va reprendre le rythme singulier des fêtes de fin d’année pour se préparer à saluer l’avènement de 2024. Une semaine ne sera pas de trop, il faut reprendre le tempo de la liesse un tantinet frénétique, mais, comme le vélo, ce sont des pas dont on n’oublie pas tout à fait l’enchaînement, stop au drame, soyons sérieux, « ça va le faire ».
Pour les Chaumontais qui distinguent réveillon et réveillon, pour lesquels celui du 1er de l’an ressemble de beaucoup trop loin à celui de Noël, l’attente commence juste. On la dit participer au plaisir, n’est-ce pas, il suffit de garder la maxime en tête.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr