Noces endiablées
«J’ai cru lire la suite de Clochemerle» : ce commentaire du procureur Prou-Gaillard résume l’affaire survenue, un jour de noces, au coeur d’une charmante bourgade du Nord du département. Gabriel Chevallier se serait délecté d’une trame imprégnée d’alcool, de rivalités familiales et de violence.
Le 1er août 2010, les services de Météo France lancent un appel à la vigilance. L’orage guette et Barthélémy Piéchut convole en justes noces. Familles du marié et de l’épouse se retrouvent dans le cadre du traditionnel vin d’honneur. La soirée s’éternise. La tonnerre finira pas gronder au terme d’une soirée particulièrement arrosée.
Afin d’égayer cet inoubliable mariage, Max Dalban, frère de la mariée, décide d’inviter son beau-frère à se prêter à un jeu des plus grisants : les règles du concours consistent à absorber différentes doses d’alcool en un temps record. En époux modèle, Barthélémy Piéchut décline l’invitation. Le marié veille également à ne pas répondre aux provocations de membres de sa belle famille. L’époux veut profiter de sa nuit de noce !
Un petit coup pour tout le monde
L’attitude de Barthélémy Piéchut n’est pas du goût d’un de ses beaux-frères. Le ton monte et le frère du marié se mêle à la dispute. Jérôme Piéchut en vient aux mains. Une tournée générale s’en suit. Les coups pleuvent et Barthélémy Piéchut prête main forte à son frère. Le sang commence à couler. Un des parents de la mariée devra être évacué vers le centre hospitalier de Saint-Dizier. Trois jours d’Incapacité totale de travail (ITT) seront prononcés.
Présents en salle de noces, les sapeurs-pompiers veillent à prendre en charge Max Dalban : ivre mort, le beau-frère du marié est placé dans un brancard. Mais l’homme n’a pas dit son dernier mot. Max Dalban se redresse subitement et frappe Barthélémy Piéchut avant d’être conduit au centre hospitalier, sonné par un coma éthylique. Le marié finira quant à lui la soirée en garde à vue en compagnie des gendarmes, loin d’une épouse délaissée…
Les deux familles ont tiré plusieurs leçons de ces noces endiablées. Les tensions se sont éteintes et des naissances ont agrémenté la vie de chacun. Tombée sous les coups portés par Jérôme et Barthélémy Piéchut, la principale victime n’a pas souhaité se constituer partie civile. Accusés de faits de violence, les trois prévenus ont été condamnés à un mois de prison, peine intégralement assortie d’un sursis simple.