Si on voulait se lancer dans de vaseuses théories, on pourrait développer à l’envi sur l’économie positive et l’économie négative. Mais n’est pas Nobel qui veut. Disons simplement que l’économie est plus souvent porteuse de mauvaises que de bonnes nouvelles.
Celle qui est tombée hier – la nouvelle – nous plonge dans le concret. Dans celui qui fonctionne. Dans celui qui porte l’espoir. Pas dans les grands théorèmes qui ne fonctionnent que sur le papier. Autrement dit, qui ne donnent jamais aucun résultat. On exagère à peine. Le Nobel d’économie a été attribué à un trio de chercheurs. Première satisfaction, parmi ces têtes désormais couronnées, une Franco-Américaine, Esther Duflo. Cocorico. Et elle est la seconde femme distinguée dans la discipline. Qui plus est, elle devient la plus jeune lauréate de ce prestigieux prix.
Seconde satisfaction : ce sont ses travaux sur la lutte contre la pauvreté qui viennent de décrocher le Graal. L’approche est originale. Pour faire simple : les trois Nobel n’ont pas cherché comment appliquer à petite échelle les grands préceptes rabâchés depuis des décennies. Ils ont au contraire gratté pour trouver ce que des programmes ciblés pouvaient ensuite apporter au plus grand nombre. Ils ont ainsi observé et théorisé, en Afrique ou en Asie, comment des micro-initiatives avaient pu changer la donne en matière d’éducation, de santé ou d’accès à l’emploi. Le terrain plutôt que l’ambiance feutrée d’un labo confiné, donc. Le bon sens terrien plutôt que les hypothèses parfois fumeuses. La pratique plutôt que la théorie. Et des résultats.
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