Nicolas Vial : « plus proche d’un Challenger »
Le co-directeur du tournoi avec David Hanot, Nicolas Vial,
dresse un bilan très positif de cette 25e édition, la 2e en 25 000 $. Pour lui, le tableau était le plus beau de la saison dans cette catégorie de tournoi.
Le Journal de la Haute-Marne : Quel bilan dressez-vous de cette édition des Internationaux de Saint-Dizier ?
Nicolas Vial : « C’était le plus beau tableau de l’année en Future 25 000 $, avec un niveau homogène entre 300e et 500e mondial. Nous avons eu la chance d’avoir plusieurs joueurs d’un niveau Challenger, la catégorie de tournoi plus élevée. C’est plus proche d’un Challenger que d’un M 25000 d’après ce que m’ont dit les arbitres. »
JHM : Etes-vous surpris de
voir un jeune comme Mayot en
finale ?
N. V. : « Un petit peu. En tant
que dirigeant fédéral, on est
contents que les Français gagnent
des points. Si un joueur comme
Mayot perce sur ce type de tour-
noi, cela lui apporte pas mal de
points ATP avec la finale et cela
peut lui permettre de percer plus
vite. C’est bénéfique aussi pour le
nombre de licenciés car il nous
faut une nouvelle tête d’affiche
pour booster les licences. C’est
ce qui nous manque. Si cela peut
être lui, en plus originaire du
Grand Est, tant mieux. »
JHM : Ne regrettez-vous pas le
manque de spectateurs cette
semaine ?
N. V. : « Il y a en général très
peu de public sur ces tournois en
France. Cette semaine, il y a eu
des écoles qui sont venues. C’est
compliqué de mobiliser des gens
car ils ont leur emploi du temps.
Nous ne sommes pas en période
de vacances. Ce sont les passionnés
qui viennent. »
« Une bonne ambiance »
JHM : L’organisation est rodée. Comment les joueurs trouvent- ils l’accueil ?
N. V. : « Nous avons la chance depuis plusieurs années d’avoir des juge-arbitres très simples, comme Michel Renaux, qui nous conseillent. Il y a la cohésion entre les bénévoles et le milieu de l’ITF. C’est sain. Il y a une bonne ambiance. Les joueurs sont contents de venir. On se lève très tôt pour les navettes. C’est un service confortable. Ce n’est pas toujours comme cela. Les jeunes Français sont satisfaits. Avec le nouveau règlement de l’ITF, nous n’avons plus le premier week-end où il y avait un petit peu de monde. J’étais contre cette réforme. Nous pouvons accueillir des joueurs locaux qui sont étudiants par exemple. »
JHM : Quels seraient les points à améliorer ?
N. V. : « Les infrastructures, avec l’isolation des terrains. On sait qu’il fait froid en novembre. Nous avons beaucoup de sponsors privés. Il faut trouver de l’argent et c’est difficile. Les villes qui ont des dotations supérieures participent beaucoup plus. A Saint-Dizier, c’est très bien de faire ce 25 000 $. La ville participe financièrement via l’OMS et l’intendance, le ménage, les tribunes, une moquette neuve. Beaucoup de moyens sont mis en œuvre. »
Propos recueillis par Nicolas Chapon