Nicolas Lacroix répond à Christophe Béchu… et l’invite en Haute-Marne

Destinée au ministre de la Transition écologique, la lettre du président du Département est partie ce mercredi 21 février. Voici ce qu’il faut retenir.

Lors de la conférence de presse qu’il donnait le 16 février pour préciser ses intentions quant au plan d’abattage des arbres, le président du Département, Nicolas Lacroix, avait fait état de son agacement quant à un rappel au code de l’environnement adressé la veille par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. Agacement renforcé par le fait que cette missive ait été communiquée aux journalistes du Figaro avant qu’il ne l’ait reçue.

Nicolas Lacroix a adressé une réponse en bonne et due forme au ministre. Copie de ce courrier a été adressé à la rédaction de jhm quotidien. Il précise les choses : « La suppression d’alignements d’arbres que vous évoquez n’existe pas. Le plan consiste à réaliser un diagnostic sanitaire et mécanique des arbres. (…) Je regrette que dans votre opération médiatique vous ayez jeté l’opprobre sur l’ensemble de nos techniciens et de nos agents qui connaissent parfaitement les règles et les lois en vigueur puisqu’ils les pratiquent chaque jour. »

« J’ai été étonné de votre courrier qui prend la forme d’un lacunaire contrôle de légalité. (…) Le temps où nos collectivités étaient sous tutelle de l’État est terminé et il me semble urgent que vous puissiez en prendre conscience. »

« Vous auriez été bien inspiré de ne pas donner de leçon de morale à la Haute-Marne. (…) J’ai une grande divergence avec vous et je l’assume pleinement : entre la sécurité des usagers de la route et le maintien d’un arbre diagnostiqué comme étant malade et accidentogène de par son état sanitaire et mécanique, je fais le choix de l’humain. »

Il poursuit en taclant le ministre au sujet des dessertes ferroviaires : « La route n’est bien souvent pas une option et, par voie de conséquence, la sécurité routière non plus. C’est d’autant moins une option que, malgré l’engagement de l’État et de la SNCF, notre département s’est vu supprimer son seul arrêt TGV en 2018 (…). Alors que 150 000 Français ont été privés de train et de vacances ces derniers jours parce que vous n’avez pas su anticiper ni trouver de solution. »

Après avoir vanté la présence d’arbres dans le département, Nicolas Lacroix conclut – juste avant ses « salutations républicaines » – en invitant le ministre en Haute-Marne, dans les prochaines semaines, « afin que vous puissiez prendre connaissance de la réalité de notre territoire, de la nécessité d’entretenir les bords de routes et de la richesse de nos forêts ».

S. C. S.

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