Nicolas Lacroix à l’écoute de la Chambre d’agriculture

La Chambre d’agriculture est liée au Conseil départemental par un partenariat de financement des actions précises de développement. Un point a été présenté à Nicolas Lacroix, à Pierrefaites, dans une exploitation ovine.

C’est un “partenariat” à 160 000 € qui lie le Conseil départemental à la Chambre d’agriculture. Depuis la loi NOTRe, comme l’a rappelé Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental, les Départements ne peuvent plus apporter des aides directes au monde agricole. D’ou l’idée d’un partenariat sur des axes de développement à travailler.

C’est donc un point d’étape qui a été présenté par Marc Poulot, président de la Chambre d’agriculture, à Nicolas Lacroix jeudi 7 décembre. Valérie et Thierry Linotte exploitent le Gaec de la Bergerie avec environ 700 brebis. Le choix d’une bergerie n’est pas innocent car Nicolas Lacroix élève lui aussi quelques moutons et voue une passion certaine pour ces animaux. «On a souhaité faire un point sur les actions menées grâce à l’accompagnement du Conseil départemental», a indiqué Marc Poulot. «Vous connaissez ma passion pour l’élevage. On voudrait en faire plus. On réfléchit en ce moment à savoir comment accompagner les éleveurs», a expliqué le président du Conseil départemental.

Parmi les axes sur lesquels travaille la Chambre d’agriculture, un volet important concerne justement l’accompagnement de l’élevage et, d’une manière générale, comment promouvoir son développement. Ce qui n’est pas un dossier très facile. Il existe le programme Ambition Elevage porté par la Région Grand Est. La Chambre d’agriculture y ajoute son programme Oser polyculture élevage. Agrilocal 52 est un soutien important pour l’élevage. L’activité de la plateforme de mise en relation entre producteurs et consommateurs a progressé de 87 % entre novembre 2022 et novembre 2023.

Abattoir, osiériculture plantes mellifères des sujets présents à Nicolas Lacroix

 L’instauration d’un menu haut-marnais hebdomadaire dans les cantines des collèges y a contribué. Tout comme l’instauration d’un menu à base de gibier du département qui a rencontré un joli succès dans les 16 collèges, sur 23, qui y ont participé. Bien entendu, l’arrivée prochaine du nouvel abattoir départemental est attendue avec impatience car il sera un levier important dans le développement des filières viandes locales, qu’elles soient porcines, bovines ou ovines.

La Chambre d’agriculture travaille également sur des sujets de niche mais qui ont un sens dans ce département. Ainsi, sur la demande de la communauté de communes des Savoir-Faire, une étude est en cours pour le développement d’une filière d’osiériculture. La Haute-Marne ne produit pas assez d’osier pour ces propres vanniers qui sont obligés d’en importer.

Autre axe de réflexion sur les plantes mellifères. A l’instar des jachères fleuries, la Chambre d’agriculture mène une étude sur les plantes mellifères à choisir. Les premiers résultats montrent que de cultiver de la luzerne sur un sol de craie apporte plus de rendement pour les ruchers. Les cultures qui demande un bas niveau d’intrants, la gestion des boues de station d’épuration et plus globalement sur la gestion de l’eau est au cœur des réflexions en cours à la Chambre d’agriculture.

Ph. L.