Nicolas Dautrey – Marc Roussel : c’est le pied
Nos plus fidèles lecteurs se souviennent sans doute de Nicolas Dautrey. Le patron de Commande Numérique Nogentaise avait créé une nouvelle entreprise : Daustyle. Il produit des flûtes de champagne très originales : le récipient est bien en cristal, ou en verre, mais le pied est en inox (JHM du 28 novembre 2017).Il avait mis au point un système de fixation qui associe de manière définitive le cristal au métal. La nouvelle flûte, bi matière, ne pèse pas plus lourd qu’une flûte classique. Jusqu’à présent, pour réaliser ce fameux pied en inox, Nicolas Dautrey n’avait d’autre solution que de l’usiner en partant d’un lopin de métal. Il enlevait de la matière, jusqu’à obtenir la forme voulue. Obligatoirement, le cylindre de métal d’origine devait donc avoir pour diamètre, au minimum, le diamètre de la base du pied de la flûte (à gauche sur la photo ci-dessus). Toute la matière “au-dessus” était donc perdue. Et cela prenait du temps de l’enlever. Et en plus, naturellement, il fallait la payer ! L’usineur partait d’un bloc de 3 kg pour ne conserver que 180 g. Il y a quelques jours à peine, Nicolas Dautrey s’est rapproché d’un autre nogentais, Marc Roussel. Il a exposé les termes de l’équation au patron des Forges Haut-Marnaises et il a bien fait : Marc Roussel, qui s’y entend un peu – beaucoup – en forge a tout de suite été convaincu qu’on pouvait faire beaucoup plus économique. Il a mis au point une méthode, de forge donc, qui permet une énorme économie de sciage, de matière, d’énergie et de temps. Pour parvenir au même pied de 180 g, il part lui d’un cylindre de bien moindre diamètre et d’un kg seulement. Il forge ainsi le brut (pour donner notamment la forme évasée de la base) qui est ensuite usiné chez Nicolas Dautrey, toujours à Nogent (au centre sur la photo ci-dessus) ! Un bel exemple de synergie locale !