Nécrologie : Michel Bégin, ancien maire

Michel Bégin est né à Lénizeul le 4 novembre 1937 dans le foyer de Suzanne Delompré et Henri Bégin, agriculteurs à Maisoncelles. Entre 1940 et 1945, Michel est resté seul avec sa maman, son père étant détenu prisonnier de guerre en Pologne.

Michel Bégin a fréquenté l’école communale où il était plutôt bon élève. Après son certificat d’études, il aurait aimé poursuivre des études supérieures mais fils unique, il a repris la ferme familiale. En 1958, il a été appelé sous les drapeaux pour 28 mois en Algérie, c’était la guerre mais il n’a jamais accepté les distinctions militaires qu’on lui proposait, car il disait : « J’étais un planqué dans un bureau à Oran ».

De retour à la maison, il a repris la petite ferme et une activité annexe d’agent d’assurance. En 1962, il a fondé son foyer à Maisoncelles avec Bernadette Polak et très vite la famille s’est agrandie avec la naissance d’Isabelle en 1963, puis Eric en 1966 et enfin Olivier en 1972.

Il a fait prospérer sa ferme et a construit une porcherie en 1971, puis un bâtiment moderne pour ses vaches en 1982. Mais le sort s’est acharné, il a été obligé d’abattre son troupeau deux fois à deux années d’intervalle.

En 1994, il a fait valoir ses droits à la préretraite et a profité enfin un peu d’une douceur de vivre, quelques voyages, quelques vacances. Il a regardé alors grandir ses six petits-enfants, Géraldine, Marine, Thomas, Geoffrey, Bérengère et Emma.

Michel Bégin était un homme discret, modeste, peu loquace, qui aimait les plaisirs simples. Il s’était investi très tôt pour sa commune puisque dès 1965, il a été élu au conseil municipal, à seulement 28 ans. Et de mandat en mandat, il a été réélu. De 1995 à 2008, il a été maire de la commune et a laissé de nombreuses traces dans la commune. Il s’est également investi dans la gestion de l’eau et à l’ADMR. Il a passé ainsi 49 ans au service de l’intérêt collectif.

En 2014, il a mis un terme à toutes ses fonctions car sont apparus les premiers signes de la maladie d’Alzheimer qui l’ont privé de la joie d’avoir trois arrière-petits-enfants Nathan, Marceau et Aloïs.

En 2020, Michel Bégin a rejoint l’Ehpad de Bourmont, jusqu’à ce 1er mars où il est parti doucement, discrètement comme il avait vécu.

La cérémonie religieuse s’est déroulée vendredi 3 mars en l’église Saint-Martin de Maisoncelles. Ses cendres ont été inhumées lundi 6 mars au cimetière du village, auprès de sa fille Isabelle, décédée d’un cancer en 2004.

La famille remercie les donateurs pour la collecte de 450 € qui sera reversée au profit de la recherche sur la maladie d’Alzheimer.

Nous présentons nos condoléances à sa famille.