Nécrologie : Marguerite Degonville
Marguerite Degonville est décédée le 31 décembre, à l’âge de 92 ans, après trois mois d’hospitalisation.
Marguerite est née Maistret le 30 juin 1931 à Genevrières, fille de Louis Maistret et de Marie Maret. Elle était la dernière d’une fratrie de quatre enfants aux côtés de Bernard, Paul – dont elle était très proche -, Jeanne-Marie. Après l’école primaire, Marguerite, ou “Guiguite” est partie très tôt en pensionnat chez les sœurs de Morez. En 1950, elle a épousé Georges Degonville et est devenue mère de six enfants : Geneviève, Elisabeth, Marie-Christine, Martine, Christophe et Jérôme. Elle secondait son mari dans les travaux de la ferme et assurait pleinement son rôle de maman bienveillante. Mariée à Georges, lui-même très impliqué dans la vie locale, elle a souvent dû accomplir seule les travaux à la ferme car son mari se rendait toujours disponible pour une réunion ou un rendez-vous.
Marguerite était très attachée à la vie de l’église. Ayant les clefs, elle aérait, nettoyait, préparait l’office. Elle veillait à ce que les cloches sonnent au bon moment.
Pendant de nombreuses années, elle a préparé avec son amie, Marie-Thérèse Martin, la célébration des obsèques et accompagné les familles dans la douleur. Il y a peu de temps encore, elle recevait chez elle le groupe local de paroissiens pour préparer les messes. Et après ce temps de méditation, une bonne tarte était partagée et chacun trinquait. Elle accueillait volontiers ses proches autour d’un bon repas et tous se souviennent de la grande tablée des jours de fête patronale où les familles Degonville, Maistret et Poncet aimaient à se retrouver. Pendant de nombreuses années, le mardi après-midi était consacré à la belote avec Jeannette, Michel, André, Roger et Suzanne. Elle retrouvait ses amis un autre jour pour une sortie marche. Ensemble, ils avaient créé un club et ils ont parcouru nombre de sentiers de Charmoy et du secteur.
Ses petits-enfants ont pu découvrir le Nain jaune, Puissance quatre, Mille bornes et autres. Marguerite avait la main verte, avec “Rustica” comme bible. Elle faisait ses conserves. Depuis deux ans, elle avait dû se résoudre à laisser pousser le gazon dans son jardin. Les fleurs avaient toute leur place, il fallait agrémenter la maison avec les géraniums mais en avoir aussi à couper pour fleurir l’autel, la vierge et les tombes du cimetière.
Marguerite, Georges et leurs amis ont participé à de nombreux voyages organisés par les retraités agricoles. Elle aimait aussi partir en famille une fois par an en Bretagne.
Après cette vie humble, dévouée et si bien remplie, sa santé s’est dégradée depuis le mois d’avril mais elle est demeurée lucide jusqu’à dimanche dernier, avant de s’éteindre. Ses obsèques ont été célébrées jeudi 4 janvier.
A toute sa famille, nous présentons nos condoléances.