Nécrologie : Josiane Grossi
Josiane Grossi, née Canova, a vu le jour le 3 juillet 1934 à Sapignicourt, village où elle a passé toute sa vie. En 1946, sa mère a quitté le foyer familial pour une autre vie, la laissant avec son père Benjamin et son frère aîné Michel. Elle est entrée alors très jeune dans le monde des adultes et du travail.
Elle a géré avec son père le bistrot du village, qui faisait aussi office de pension de famille. Seule à 14 ans, elle faisait “tourner la boutique” (préparant les repas, lavant le linge, nettoyant le bar, car son père travaillait aussi comme ouvrier dans une carrière des environs), parfois aidée par sa cousine lyonnaise ou son amie d’enfance Irène. En novembre 1955, elle a épousé un jeune homme du village, qui habitait dans la même rue, Mario Grossi. Ils ont vécu pendant quelques années avec son père, tout en construisant leur maison, à quelques dizaines de mètres du bistrot familial. Tout en s’occupant de son mari et de son père, sa vie est rythmée par le jardinage, les conserves et la préparation des repas.
En 1975, le couple a adopté un enfant âgé de 6 ans, Pascal. Elle a été une mère aimante, bienveillante et généreuse pour son fils et, plus tard, pour ses petits-enfants : Joshua, Ugo et Luca.
Josiane s’est engagée dans le secteur associatif, auprès de Familles rurales et de l’Association contre la myopathie ; des années durant, elle a mené des campagnes de vente de chocolats au profit de cette association.
A la retraite, Josiane et Mario ont enfin pu profiter des vacances et des sorties avec leurs amis. Ils participaient à toutes les animations organisées par les associations du village ou par la commune, dont Mario était conseiller municipal. Le couple était actif, à Sapignicourt et aux alentours, prenant part à des concours de belote, de tarot, de pétanque.
En 2020, elle a eu la douleur de perdre son mari, décédé brutalement de la Covid. Elle a développé des troubles neuro psychiques dont les conséquences étaient la dépendance. Ne pouvant rester seule, son fils a pris la lourde décision de l’installer en maison de retraite, où elle a séjourné un peu plus de trois ans. Admise aux urgences de l’hôpital de Saint-Dizier, dimanche 14 janvier, elle y est décédée le lendemain.
Sa générosité, sa gentillesse, sa bienveillance et son sens de l’accueil dont elle a fait preuve toute sa vie, ont été appréciés dans son entourage familial comme chez les villageois. Ses obsèques religieuses ont été célébrées en l’église Saint-Alpin de Sapignicourt, vendredi 19 janvier, avant son inhumation au cimetière communal. Nous présentons à sa famille nos condoléances.