Nécrologie : Jeannine Bourlier

Jeannine Bourlier est décédée samedi 15 octobre, au centre hospitalier de Langres, à l’âge de 90 ans. Ses obsèques ont été célébrées mercredi 19 octobre, en l’église de Fayl-Billot.

Jeannine est née Demésy le 18 février 1932, à Couvrot (Marne), chez Fernande et Lucien, tous deux ouvriers d’usine. Elle était fille unique. Elle a été confiée à ses grands-parents demeurant rue du Vau à Fayl-Billot, à l’âge de 9 mois, pour une période qui devait être courte, ses parents souhaitant la reprendre vite auprès d’eux. Finalement, ceux-ci ayant changé de villes plusieurs fois, ne l’ont pas fait et elle a passé le reste de sa vie, à Fayl-Billot. Elle a fréquenté l’école laïque, le patronage, la chorale. Elle a voyagé avec ses amis, lors des sorties du Foyer club. Elle a commencé son activité professionnelle en tant que vendeuse, dans le magasin de tissu de Madame et Monsieur Hutin. Elle s’est acheté une mobylette, ce qui était peu courant à cette époque pour une jeune fille. Puis, un jeune homme de Fayl-Billot s’est intéressé à elle,, Georges Bourlier, vannier. Elle ne le connaissait pas auparavant. Il fréquentait l’école libre et habitait le haut du village. Ils se sont mariés le 23 octobre 1954. Un an après, Michèle est venue au monde, puis deux ans après, Annie. Après son mariage, Jeannine a d’abord travaillé à domicile, tressant de jolis petits paniers à fruits. Puis, elle a fait le ménage chez diverses familles et au collège, jusqu’à sa retraite, en 1992. Elle a eu la douleur de perdre son époux, en juin 2005, et, tout en chérissant son souvenir, avec ses filles, qui l’ont énormément soutenue, ainsi qu’avec la religion, elle a vécu au mieux son veuvage. Elle s’intéressait à des domaines très variés. Elle s’est acheté un vélo électrique, s’est mise à l’informatique, elle passait beaucoup de temps sur sa tablette, était bien active sur Facebook, passant beaucoup de temps à trier, regarder ses photos. En 2010, un gros infarctus l’a terrassée, mais son caractère de “battante” a bien accompagné sa bonne réponse au lourd traitement qu’elle a subi, au CHU de Dijon. Elle aimait souvent à rappeler qu’elle était “miraculée”. Ce grave épisode l’a laissée tranquille pendant presque douze ans. Mais, en juin dernier, sa santé s’est dégradée et elle a choisi, elle-même, d’entrer en Ehpad, où ses filles l’ont bien installée, la visitant presque tous les après-midis et également, lors de ses trois hospitalisations. Suite à la perte progressive de la vision, elle a été immensément malheureuse, car elle aimait beaucoup écrire, lire, regarder sa tablette et elle avait des difficultés à reconnaître les visages. Pour de nombreuses personnes, elle restera “la Jeannine” accueillante, qui ne se lassait jamais de raconter son village et ses habitants, blagueuse, astucieuse, voire, quelquefois, un peu autoritaire, mais toujours très serviable. Elle aimait la vie et elle aimait répéter qu’elle a été heureuse toute sa vie.

À sa famille, nous présentons nos sincères condoléances.