Nécrologie : Jeanne Greullet, doyenne du village

Jeanne Greullet, la doyenne du village que tous surnommaient affectueusement “Titine”, s’en est allée, presque discrètement, à l’aube de ses 100 ans.

Jeanne Bigard est née le 13 février 1922 à Soncourt-sur-Marne dans une fratrie de quatre enfants dont elle était l’aînée. Ses parents Alice et Roger Bigard sont agriculteurs. L’école, son premier apprentissage de la vie, qu’elle cumule en participant aux travaux de la ferme familiale. Le métier est ardu, les progrès techniques n’en sont qu’à leurs balbutiements.

Lors de sa jeunesse, la jeune fille fait la connaissance de Bernard Greullet du pays voisin, Lamancine. Une belle rencontre qui va sceller son avenir.

En 1944, Jeanne Bigard unit sa destinée à Bernard Greullet en l’église du pays. De cette union vont naître huit enfants : Jacky, Alice, Bernadette, Jean, Eliane, Christiane, Serge, Ghislaine. Le cercle familial s’agrandit de quatorze petits-enfants, 17 arrière-petits-enfants et une arrière-arrière-petite-fille. Une grande descendance, un bonheur non dissimulé, tant elle a apprécié de les accueillir, leur distribuant une tendresse toute maternelle lors de joyeuses agapes.

Pourtant, en 1969, une terrible épreuve plonge la fratrie de Jeanne dans le malheur, Bernard, son époux, qui exerçait comme maçon, décède. Cette maman courageuse va s’employer à élever ses enfants seule et y parvient. Animée par la foi chrétienne, participant aux offices religieux, Jeanne Greullet s’est rendue plusieurs fois à Lourdes. Personne affable, accueillante, elle est devenue adhérente du club local des Trois-Vingt profitant des activités proposées ainsi que des voyages. Passionnée de jardinage, elle a toujours prêté un soin particulier à ses cultures. Elle a aussi adoré fleurir sa demeure.

Une mémoire infaillible, elle se tenait au courant de la vie du village.

Voilà deux années, des soucis de mobilité l’ont contraint à ce que son petit-fils Dominique veille sur elle mais elle demeurait toujours au 5, de la rue de l’Abbaye entourée de l’affection des siens.

Fêter son siècle, elle l’attendait, elle avait donné son accord, enthousiaste. Sa proche famille a préparé l’événement en catimini  : « Elle souhaitait partager avec nous une coupe de champagne », ont confié Alice, Bernadette, Christiane, Ghislaine, ses filles emplies de tristesse.

Après une courte hospitalisation à Joinville, samedi 29 janvier, Jeanne Greullet a quitté ce monde.

Ses obsèques ont eu lieu jeudi 3 février, célébrées par le père Benoit Sépulcre de la paroisse Saint-Hilaire. Jeanne Greullet repose désormais aux cotés de son époux Bernard, au cimetière de son village qu’elle n’a jamais quitté.

Nous présentons nos condoléances à sa famille.