Nécrologie : Jean-Pierre Marchand, ancien maire

Une figure attachante et emblématique de Bourdons vient de s’éteindre. Agé de 86 ans, Jean-Pierre Marchand, ancien maire du village, est décédé mercredi 21 février. Certes depuis peu, son état de santé était devenu défaillant et avait exigé son séjour à l’Ephad de Manois, mais n’augurait cependant pas d’une fin aussi rapide.

Ses obsèques religieuses ont été célébrées par l’abbé Brédelet, mercredi 28 février, en présence d’une nombreuse assistance de parents et d’amis venus lui rendre un dernier hommage, réconforter ses proches et saluer la mémoire de cet homme si engagé. Lors de cette cérémonie, le maire, Gilles Berthet a prononcé un émouvant panégyrique du défunt mettant notamment en lumière ses qualités humaines et son implication sans faille dans la vie active du village, particulièrement lors de son mandat de maire de 1995 à 2001.

Né à Troyes, le 17 avril 1938, et bien que sa mère soit institutrice, et son père officier de Marine, Jean-Pierre Marchand s’est orienté vers un métier manuel : l’électricité. Son CAP en poche, il a travaillé sur divers grands chantiers nationaux, sur le Paquebot France et le tunnel sous le Mont-Blanc. En 1961, à son retour de la Guerre d’Algérie, il a épousé Josiane Jeanson, native de Bourdons et trois enfants, Pascal, Annie et Catherine, ont égayé le foyer. En 1968, son entreprise étant en liquidation judiciaire, il est entré dans la gendarmerie nationale et il y a effectué toute sa carrière. Au gré des affectations, le couple a voyagé beaucoup, notamment en Outre-mer et a vécu un bonheur sans nuage. Jusqu’aux ennuis de santé de Josiane qui, en 1988, a dû subir une greffe du foie. Dès lors, elle a été contrainte à un lourd traitement médical et à de fréquents séjours en milieu hospitalier.

Et c’est à Bourdons, en avril 1993, que la famille s’est retirée pour une retraite bien méritée, dans la propriété que Jean-Pierre Marchand a joliment rénovée et qui lui a permis de recevoir sa nombreuse parenté.

Le défunt laissera au village le souvenir d’un homme d’un abord souriant quoique bourru, au caractère bien trempé. Ses amis n’oublieront pas de sitôt ses répliques affirmées voire acérées mais empreintes d’un solide bon sens et qui n’occultaient pas son indéniable bonté.

Jean-Pierre Marchand est parti doucement, sans éclat ni bruit, avec tout le calme qu’il affectionnait, toute cette pudeur qui le caractérisait. Il repose désormais au cimetière communal aux côtés de Josiane, décédée en 2015, et qui lui aura tant manqué.

A sa famille, nous renouvelons toutes nos condoléances.