Nécrologie : Jacqueline Moilleron
Jacqueline Moilleron est née Vaumerel le 8 mars 1933, à Romain-sur-Meuse, village de sa maman où elle a passé les premières années de sa vie, aux côtés de Charlotte Vauthier et Henry Vaumerel, ses parents, et de son frère Hubert.
Très vite, la famille est revenue à Huilliécourt, dans la ferme familiale. De cette période, Jacqueline aimait à raconter ses souvenirs, ponctués par les jeux partagés avec les jeunes de son âge et l’école qu’elle aimait tant. Après le retour de son père, à la fin de cinq années comme prisonnier de guerre, la famille a quitté Huilliécourt pour s’installer à la ferme de Baissevaux, sur la commune de Vaillant. Jacqueline a alors dû abandonner ses rêves d’études pour un travail et un quotidien difficile pour chacun. Elle aidait courageusement ses parents aux travaux de la ferme. Elle a rencontré Denis Moilleron, avec qui elle s’est mariée en 1957. Le couple a repris l’exploitation familiale de Vaillant avec Maurice et Elise, leurs belle-sœur et beau-frère, qui partageront leur quotidien.
De l’union de Jacqueline et Denis sont nés trois enfants : Michèle, Josiane, Régis qui leur ont donné le bonheur de connaître six petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants.
Jacqueline accueillait avec joie à la maison, amis, famille, stagiaire et plus tard connaissances, de ses enfants. Différents pays, cultures et générations se croiseront ainsi sous son toit, parfois des mois durant, pour le plus grand bonheur du couple.
Quand l’heure de la retraite est arrivée, Jacqueline a enfin pris du temps pour elle, et a pu faire quelques voyages et jouer à la belote. Mais Jacqueline aimait par-dessus tout se rendre disponible pour toute sa famille et était une grand-mère aimante et ouverte. Elle a pu aussi s’adonner à sa passion : la lecture, qui lui permettait de s’évader et de découvrir le monde et d’être en éveil avec les grands sujets.
Ceux qui ont connu Jacqueline, se souviendront d’une femme tournée vers les autres. C’est peut-être parce que la vie n’a pas toujours été facile pour elle, qu’elle a toujours été sensible aux injustices, en empathie avec les opprimés, les invisibles, les empêchés. A sa manière, concrètement, elle a souvent agi pour aider, soutenir, rompre l’isolement de personnes, rendre la vie meilleure.
Ces dernières années, sa santé s’était progressivement dégradée, fragilisant ainsi sa vie quotidienne. Après une courte hospitalisation à Langres, elle s’est éteinte le 30 avril, à l’âge de 90 ans. Ses obsèques ont été célébrées jeudi 4 mai, en l’église d’Esnoms-au-Val. A toute sa famille, nous présentons nos condoléances.