Nécrologie : Jacky Fréchin
Ancien président national de l’Association des orphelins de déportés-massacrés, le Chaumontais Jacky Fréchin est décédé samedi soir, à l’âge de 83 ans.
Originaire de Senones (Vosges), Jacky Fréchin avait été frappé, dans son enfance, par une succession de deuils cruels : la perte de sa maman, le décès de sa belle-mère et puis, en 1945, la mort de son père Fernand, arrêté par les Allemands en 1944 et déporté au Struthof.
Pupille de la nation, Jacky Fréchin a d’abord fait carrière dans l’armée de l’air, en Lorraine et en Allemagne. Ayant quitté l’uniforme comme sous-officier, il a passé son diplôme d’études sociales à Nancy et intégré le service prévention de la Caisse régionale d’assurance-maladie. C’est dans ce cadre qu’il est arrivé à Chaumont en 1976.
Retraité en 2003, Jacky Fréchin a parallèlement conduit une riche carrière associative, présidant par exemple la caisse locale du Crédit mutuel. Mais c’est surtout son combat pour la reconnaissance des orphelins de déportés et massacrés qui l’a amené à occuper d’importantes responsabilités, au niveau national. Son association a compté jusqu’à 800 adhérents, en Champagne-Ardenne et dans le Sud de la France, avant d’être récemment dissoute.
Tout au long de ces années, Jacky Fréchin n’a eu de cesse de témoigner, devant les élèves, de l’horreur de la Déportation qui lui avait enlevé un père. Pour tous ses engagements, ce Chaumontais, membre de l’Ordre national du Mérite depuis 2003, avait été fait chevalier de la Légion d’honneur en 2020. Le pupille de la nation en avait conçu une immense fierté.
Jacky Fréchin était marié, père de deux enfants, grand-père d’une petite-fille. Ses obsèques seront célébrées vendredi à Chaumont. A sa famille, nous présentons nos condoléances.