Nécrologie : Etienne Tapray et Léonis Bonnin
Lundi 8 mai, l’église de Colombé-la-Fosse, et mardi 9, celle de Bar-sur-Aube n’ont pas été assez grandes pour accueillir les amis des deux familles durement éprouvées par la disparition brutale de leurs garçons, Etienne Tapray et Léonis Bonnin, âgés respectivement de 15 et 16 ans. Tous deux étaient scolarisés à la cité Bachelard, Etienne Tapray en 3e, Léonis Bonnin en seconde.
Il y avait plus de 1 000 personnes à chaque cérémonie, pour accompagner les deux cercueils, dans un silence et un recueillement impressionnants, témoignant leur douleur et leur affection pour ces deux jeunes.
A Colombé-la-Fosse, les parents du jeune Etienne Tapray sont des vignerons très connus et appréciés. A Bar, ceux de Léonis Bonnin, Séverine et Stéphane, et son aînée Justine, sont eux aussi très appréciés parce qu’ils donnent beaucoup de leur temps aux autres. Ses grands-parents, Micheline et Norbert Privé, qui tenaient le garage Citroën, sont également très connus.
A chacune des cérémonies de funérailles, il y a eu les familles éplorées, les amis et connaissances, les copains et copines de Bachelard. Pour beaucoup, c’était la première fois qu’ils assistaient à des funérailles. Des professeurs et le proviseur Raynald Ingelaère était avec eux. Il y avait également des membres du Patronage Laïque de Bar, car Etienne Tapray et Léonis Bonnin pratiquaient le handball au sein de ce club. Venus en survêtement, ils ont fait une haie d’honneur à Léonis Bonnin avec chacun un ballon de hand. Les nombreux témoignages ont tous insisté sur l’amitié qu’il y avait entre les deux garçons. Ces témoignages ont dit combien ces deux victimes du drame survenu sur la route de Colombé-le-Sec étaient heureuses de vivre, mordaient la vie à pleines dents, étaient respectées parce que respectables, studieux, sympathiques, ouverts sur tout et tournés vers autrui.
Les officiants, deux femmes et un diacre, ont dirigé les deux cérémonies. Jérôme Privé, oncle de Léonis Bonnin, a écrit sur sa page Facebook : « Aujourd’hui fut la journée la plus difficile de ma vie, mais la plus belle aussi, tellement la cérémonie fut belle et digne ». Elle fut très fleurie et une pièce de musique du compositeur Serge Paloyan, Elégie deuxième mouvement du concerto l’Arménien pour piano et trompette) a été interprétée, mercredi 10 mai, à l’auditorium de la Maison des Arts lors de la soirée “Les mercredis du conservatoire” par son compositeur et Simon Fournier, trompette solo de l’Orchestre symphonique de l’Aube, et dédiée aux deux garçons sur proposition du trompettiste. Une élégie douce, mélancolique. Nos condoléances aux familles.