Nécrologie : Eliane Haroux Métayer
Eliane Haroux Métayer est décédée à l’aube de ses 98 ans. Elle est née le 25 juin 2026 près de la manufacture de Sèvres. Un lieu prédestiné. A l’âge de 14 ans, elle est entrée dans une école d’art pour trois ans, puis une année de préparation et trois ans d’études à la manufacture de Sèvres, pendant lesquels elle se perfectionnait également à l’école des Beaux-Arts de Paris. A 20 ans, elle est devenue peintre décorateur de la manufacture de Sèvres et l’est restée pendant 20 ans.
Certaines œuvres réservées par la Réunion des musées nationaux font partie du Patrimoine national. Elle disait elle-même qu’elle « était vouée à l’art comme d’autres à la religion ».
Elle a rencontré Henri Flammarion et a illustré quatre titres d’une collection de livres jeunesse : “Les fables de La Fontaine”, “Les Contes de Perrault”, “L’histoire d’un casse-noisettes”, “Pinocchio”.
Sa vie familiale l’a amenée à Faverolles en 1979. « Je ne voulais pas m’arrêter », dit-elle. Elle a alors ouvert “Les ateliers du cœur croisé”, rue Saint-Didier, à Langres, où elle exposait en permanence des travaux de décoration, de dessin et de peinture. C’est en Haute-Marne qu’elle a découvert une profusion d’orchidées et a publié une flore avec des reproductions d’orchis intégrales (de la fleur à la racine). Cette flore, reconnue par l’association d’orchidophilie, l’a fait voyager dans toute la France. Certaines planches d’orchidées sont au Museum d’histoire naturelle de Paris. Pour l’année Diderot, elle a édité une médaille et un couteau à manche de porcelaine. Elle a créé également un triptyque en 1984.
Elle a édité des livres pour enfants “Juste une petite histoire avant d’aller dormir”, “La chevêche aux yeux d’or”, prix de littérature jeunesse en 2003, “Un paradis pour les abeilles”, livres magnifiquement illustrés.
Elle a longtemps organisé des expositions de peintres à Faverolles en été. Depuis un certain nombre d’années, son état de santé ne lui permettait plus de peindre. Elle a été incinérée dans la plus stricte intimité.
A ses enfants, Patrice Trannoy et Sandrine Haroux, et à ses trois petits-enfants, nous présentons nos condoléances.