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Napoléon Ier s’affiche à Montier-en-Der

En cette période de commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon Ier, en mai 1821, Montier-en-Der rend hommage à l’empereur qui a marqué à double titre la commune.

Napoléon est mort sur l’île de Sainte-Hélène, le 5 mai 1821. A l’occasion du bicentenaire de sa mort, la commune de Montier-en-Der a voulu le mettre à l’honneur, en l’affichant sur différents sites.

Le bicentenaire de la mort de Napoléon n’explique pas, à lui seul, la raison de cette mise en avant. En fait, l’Empereur a également pris une décision qui impacte encore aujourd’hui la commune de Montier-en-Der.

Durant la Révolution française, les Haras royaux avaient été supprimés. Afin de fournir des chevaux à ses armées, nécessaires pour ses nombreuses campagnes militaires, Napoléon décide de remédier au problème en prenant un décret, le 4 juillet 1806. Il y est prévu de placer les Haras sous la tutelle du ministre de l’Intérieur. Six arrondissements sont créés afin de couvrir toute la France et donc d’y installer six Haras impériaux.

Ainsi, l’arrondissement du Nord dépend du haras du Pin à Le Pin-au-Haras dans l’Orne. Cinq dépôts d’étalons vont y être rattachés dont celui créé à Montier-en-Der sur le site de l’ancienne abbaye bénédictine. Celle-ci avait été 3030vendue comme bien national durant la Révolution. L’abbaye sera ensuite entièrement démolie afin de reconstruire, sur le même site et en ré-utilisant les matériaux de construction, le dépôt d’étalons.

Montier-en-Der doit la création du haras à la volonté impériale.

Cependant, les besoins en chevaux ayant fortement baissé, aujourd’hui, le Haras national de Montier-en-Der n’en a plus que le nom. Il a été acheté par la commune et reconverti en pôle culturel avec l’aménagement de l’office du tourisme et un gîte. Un nouveau manège et une écurie ont vu le jour cette année. Il est également prévu d’installer un centre d’hébergement important. Le haras de Montier-en-Der n’aurait donc jamais pu voir le jour sans cette décision prise par Napoléon en 1806.

Veille de bataille à Montier

De plus, lors de la Campagne de France menée par Napoléon Ier, afin d’arrêter l’invasion de la coalition des troupes russes, autrichiennes et prussiennes, l’Empereur passera une nuit à Montier-en-Der, le 28 janvier 1814, veille de la bataille de Brienne-le-Château.

Proche de ses hommes et afin de leur montrer qu’il était avec eux, il fait monter sa tente sur le lieu du bivouac du soir, à côté du lieu-dit “Gagnage de la paix”, près de la commune de Droyes. Aujourd’hui, l’emplacement est visible de la route reliant Montier-en-Der à Giffaumont et s’appelle le “Carré de l’empereur”. Cependant, il ne dormira pas sur place mais se rendra chez son ancien compagnon d’armes, le général Rémy Vincent, actuelle maison de la famille Japiot, à Montier-en-Der.

“Napoléon Bonaparte franchissant le Grand Saint-Bernard” de Jacques-Louis David (1801).

C’est pour ces deux raisons que la commune a décidé de mettre Napoléon à l’honneur. Mathilde Lanier et Antoine Renaudin, tous deux stagiaires à la mairie étaient en charge de ce dossier. Ils ont fait un choix parmi les nombreux tableaux représentant l’Empereur pour les afficher aux quatre entrées de la commune. En venant de Ceffonds, Giffaumont, Saint-Dizier et Wassy ainsi que sur le panneau lumineux installé place de l’Hôtel-de-Ville. Enfin une grande banderole est accrochée aux grilles du Haras, rappelant le décret de 1806.

Trois tableaux et une banderole

Trois tableaux ont été choisis pour rendre hommage à Napoléon :
“Napoléon Bonaparte franchissant le Grand Saint-Bernard” de Jacques-Louis David (1801).
“Napoléon en costume de sacre” de François Gérard (1805).
“Napoléon Bonaparte dans son cabinet de travail” de Jacques-Louis David (1812).
Sur la banderole, c’est le dessin à la pierre noire de Jean-Baptiste Isabey (1801), “Bonaparte à la Malmaison” colorisé qui a été choisi.

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