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A Naples « la ville tourne autour du club » selon Stéphane Jobard, nouvel entraîneur adjoint pour 2023-2024

Après Al-Nassr, le Langrois Stéphane Jobard (à gauche) et Rudi Garcia sont face à un gros défi, 
avec Naples, champion d’Italie en titre.

Le Langrois Stéphane Jobard rejoint le club de Diego Armando Maradona, à Naples, avec qui l’Argentin a vécu une histoire passionnelle. Un poste d’entraîneur-adjoint de Rudi Garcia l’attend. Un difficile, mais beau challenge. 

Après 26 rencontres toutes compétitions confondues avec le Al-Nassr, en Arabie Saoudite pour 18 victoires, cinq nuls et trois défaites, le Langrois Stéphane Jobard, entraîneur-adjoint et Rudi Garcia, le coach principal, ont été démis de leurs fonctions, alors que l’équipe était deuxième et finira à cette place. Peu importe, le Haut-Marnais a vite rebondi et pas n’importe où, à Naples, le champion de Série A en titre, qui a été le berceau de Maradona !

Jhm quotidien : Une nouvelle aventure commence à Naples. Comment vous retrouvez-vous chez le champion d’Italie ?

Stéphane Jobard : « A la fin de l’épisode Al-Nassr, Rudi Garcia avait souhaité continuer avec le staff. Il y a une quinzaine de jours, ils nous avaient mis au parfum. Nous avons regardé les matches de Naples pour préparer l’entretien. Il fallait ensuite attendre la décision finale. Jeudi dernier (15 juin), alors que j’étais en voiture avec des copains pour, comme tous les ans, faire une randonnée, j’ai reçu un coup de téléphone pour être informé de la nouvelle. Je vais découvrir le championnat Italie avec le champion d’Italie ! »

Jhm quotidien : C’est une sacrée pression, non ?

S. J. : « Une pression plutôt agréable. Moi, je vois surtout cela comme une vraie marque de confiance à l’égard de Rudi Garcia qui a un contrat de trois ans. Bien évidemment, cela va demander des résultats rapidement, mais c’est le cas dans tous les clubs et pas seulement à Naples. C’est un challenge qui est sympa. J’ai rendez-vous sur place le 10 juillet et le 12 avec les joueurs. »

Jhm quotidien : Est-ce votre plus gros challenge comme entraîneur-adjoint ?

S. J. : « Oui. Maintenant, la fonction est la même. Mon rôle sera le même qu’à Al-Nassr. Avec les deux autres adjoints, on se partage les tâches, que ce soit créer du lien avec les joueurs ou faire passer au mieux le message de Rudi. Il y aura également le plan de jeu et les analyses des matches, notamment avec les vidéos. Le focus sera mis sur la tactique. Il ne faudra pas tout le temps s’adapter à l’adversaire. C’est Naples ! »

Ligue des champions : « le président de Naples est très ambitieux »

Jhm quotidien : Naples va disputer la ligue des champions avec quel objectif ?

S. J. : « Le président (Aurelio De Laurentiis) est très ambitieux pour cette compétition. Son grand rêve, c’est de gagner la Ligue des champions. Il faut se donner les moyens de bien figurer dans cette compétition, notamment avec un effectif compétitif. »

Jhm quotidien : Justement, l’effectif va-t-il beaucoup bouger ?

S. J. : « Il est encore trop tôt pour le savoir. L’objectif est bien évidemment de garder un maximum de champions d’Italie. Maintenant, dans ce milieu, on sait qu’avec un chèque à la clé, cela bouge… L’objectif est, s’il y a des opportunités, de doubler les postes et qu’il y ait de la concurrence. »

Jhm quotidien : Etre champion d’Italie, n’est pas facile, mais n’est-il pas encore plus difficile de conserver ce titre, face à la concurrence ?

S. J. : « On veut garder le titre de champion, c’est une évidence ! Il faut pour cela finir dans les quatre premiers, à minima. Le haut de tableau, c’est une obligation. »

Jhm quotidien : Vous allez découvrir un stade mythique, le stadio Diego Armando Maradona et ses 55 000 places. Un rêve ?

S. J. : « J’ai vécu de belles ambiances au Vélodrome, lorsque j’étais à Marseille. Là, c’est un stade mythique, historique et, forcément, on ne reste pas insensible à cela. Le public a un vrai rôle de 12e homme. J’ai passé deux jours à Naples, essentiellement pour voir les installations sportives et le staff, mais tu vois qu’à Naples, la ville tourne autour du club. Tu sens le foot partout, de l’écolier à la grand-mère ! »

Jhm quotidien : Vous, le Dijonnais de cœur, qui avez joué et entraîné le Dijon FCO, quel est votre sentiment sur la descente de Dijon en National ?

S. J. : « C’est un supporter très triste qui parle. J’espère que tout sera mis en œuvre pour que le club retrouve le milieu professionnel le plus vite possible. »

Jhm quotidien : Un retour au Dijon FCO a-t-il été envisagé ?

S. J. : « Non. Après Al-Nassr, j’ai coupé avec le football. Je n’ai eu aucune sollicitation. »

Recueillis par Y. Tainturier

y.tainturier@jhm.fr

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