Nantes à la croisée des chemins !

JHM Quotidien : Comment jugez-vous la saison nantaise jusqu’alors ?

Steve Peironet (libéro de Nantes) : « On ne s’attendait pas à une saison facile, dans un championnat aussi dense. Mais les rencontres reportées nous ont tout de même compliqué grandement la tâche. Avec sept matches en 25 jours depuis le début février, on se doutait que nous ne pourrions pas tenir ce rythme avec notre effectif. D’autant plus que cela s’est accéléré avec trois matches en six jours : Nice, Poitiers et Tours que la Ligue (LNV) nous a mis le lundi 17 février. Pour nous, c’était intenable et on l’a ressenti physiquement sur le terrain. »

JHM Q : Comment le groupe réagit-il ?

S. P. : « C’est difficile moralement mais surtout physiquement. Il y a des blessures et aujourd’hui, on a peu en travers de la gorge les trois points qui nous séparent des “play-off” et que l’on perd entre nos prestations face à Nice et Poitiers. Contre le premier, on est mené 2 sets à 1 mais on a de l’avance dans le quatrième que l’on perd finalement, et on ne prend aucun point. Et face au second, on est trop justes. C’est sûr qu’il y a une dynamique à retrouver, mais on ne lâche rien. »

JHM Q : Cette équipe peut-elle trouver les ressources aujourd’hui ?

S. P. : « Nous n’avons rien à perdre sur nos prochains rendez-vous, en enchaînant Chaumont et Montpellier. On a déjà démontré que l’on pouvait être à la hauteur, y compris face aux “ténors”, après notre belle performance devant Sète (victoire 1-3). On sait qu’on en est capable. Mais il faut aussi rester lucide, on ne combat pas dans la même cour ni avec les mêmes armes que le quintette de tête.  Mais sur un match, tout est possible. On ne fera, en tout cas, aucun complexe. La motivation sera là. »

JHM Q : Croyez-vous encore à la qualification en “play-off” ?

S. P. : « C’est clair que l’on garde un œil sur cette huitième place. On n’est pas si loin, même si des équipes semblent mieux armées que nous. Mais on ne peut pas non plus occulter la bataille pour le maintien. Actuellement, nous naviguons entre deux eaux. On sait que l’on est à la croisée des chemins. Soit on réalise quelque chose de bien en allant grappiller des points chez les “cadors” notamment, soit on reste en deuxième partie de tableau. On est sur le fil du rasoir sur tous les plans : sur le terrain physiquement, et également sur le plan comptable au classement. »

JHM Q : Est- ce que cela vous touche encore de revenir à Chaumont, et de découvrir notamment cette nouvelle salle ?

S. P. : « Je suis extrêmement content pour le club chaumontais. Il lui fallait un outil pareil pour continuer sa progression. Mais c’est vrai que ma période à Chaumont est lointaine désormais (de 2009 à 2011) et que les émotions sont moins fortes sur mes retours en Haute-Marne. Néanmoins, je suis vraiment content de fouler le parquet de cette salle avant la fin de ma carrrière. »

Recueillis par L. G.